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L’Union suisse des paysans fête son 125e anniversaire
Il y a 125 ans, nombre de familles paysannes connaissaient des conditions économiques difficiles. C’est dans l’optique de mieux défendre les intérêts de ces familles que fut fondée en 1897 l’Union suisse des paysans en tant que faîtière de l’agriculture indigène. L’organisation fêtera son anniversaire entre autres en établissant cet automne le record des plus grands röstis du monde sur la place Fédérale. Les pommes de terre cuisinées lors de l’événement pousseront dans tous les cantons au cours de l’été.
Un grand merci à tous les sponsors !
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Patronage des communes de Brugg/Windisch
Sous le patronage de la ville de Brugg et de la commune de Windisch, la salle du campus peut être utilisée gratuitement pour la COD.
Cette année, l’Union suisse des paysans (USP) fête son 125e anniversaire. La fondation de l’association remonte à une époque marquée par des bouleversements économiques. À la fin du XIXe siècle, les familles paysannes de Suisse souffraient d’une pauvreté extrême en raison de revenus trop faibles. Le chemin de fer et les bateaux à vapeur ayant facilité le transport des marchandises, la concurrence croissante des importations n’arrangeait en rien les choses. Le 7 juin 1897, une assemblée convoquée à Berne par des parlementaires fédéraux décidés à unir leur force pour mieux représenter la cause paysanne déboucha sur la fondation de l’USP. Ernst Laur, agronome et professeur d’agriculture, en fut élu secrétaire. À l’origine, le siège de l’organisation se trouvait à Berne. En 1901, à la demande de sa femme Sophie, Ernst Laur le rapprocha de ses origines en le déplaçant à Brugg.
La réalisation d’enquêtes comptables auprès des exploitations agricoles en 1900 fut l’une des premières mesures introduites par Ernst Laur, qui désirait déterminer la situation économique sur une base objective. En 1908, l’Office de renseignements sur les prix commença son travail. Aujourd’hui, c’est Agristat qui dépouille les données statistiques sur l’agriculture et l’industrie alimentaire. En 1912, l’entrée en vigueur du Code civil suisse permit l’introduction de la valeur de rendement comme unité de mesure pour la reprise d’immeubles agricoles. La détermination de cette valeur ne fit guère l’unanimité. Aussi l’USP mit-elle en place l’Office d’estimation en 1914. La fusion de celui-ci et du service de comptabilité sous le nom d’Agriexpert en fit l’un des principaux services de l’organisation. En 1973, l’USP se lança dans un nouveau domaine d’activité : le conseil en assurance. En 1992, elle fonda la caisse-maladie Agrisano. En 1995, la mise en place de son agence web agri.ch fit d’elle une pionnière de l’ère numérique.
Aujourd’hui, l’USP se compose de quatre départements et de différents prestataires de services (entreprises Agrisano, Agriexpert, Agristat, Agrimpuls, Agriprof et Agriquali). Pas moins de 25 chambres cantonales d’agriculture et 58 associations spécialisées, de même que d’autres organisations agricoles, y sont affiliées. Organisation faîtière de l’agriculture suisse, l’USP s’est engagée durant toutes ces années pour des prix à la production raisonnables et donc des revenus équivalents, des conditions cadres politiques appropriées, une rémunération équitable, des prestations d’intérêt général et, en définitive, pour les intérêts des familles paysannes de Suisse.
Repas d’anniversaire : les plus grands röstis du monde
Pour fêter son anniversaire, l’Union suisse des paysans organise différentes activités avec ses organisations membres, ses collaborateurs et la population suisse. Le 19 septembre, à l’occasion de la Sichlete sur la place Fédérale, il est prévu d’établir le record des plus grands röstis du monde. Les pommes de terre utilisées pousseront au cours de l’été dans tous les cantons. Elles seront ensuite apportées à Berne à l’occasion de cet événement tant culinaire que gustatif.
Une agriculture en constante mutation
Lorsque la Première Guerre mondiale éclata, la Suisse n’était pas assez bien préparée : manque de production indigène, interruption des importations, réquisition de la main-d’œuvre et des chevaux par l’armée. Ces pénuries alimentaires conduisirent à la mise en place du plan Wahlen au cours de la Deuxième Guerre mondiale : chaque mètre carré de terre était utilisé pour la production alimentaire. La fin de la guerre marqua la fin des privations. Le mot d’ordre était alors de produire autant que le permettaient le sol et les animaux. Les machines simplifiaient le travail, les nouvelles variétés augmentaient le rendement, les produits phytosanitaires tenaient les maladies et les ravageurs en échec. Cinquante ans plus tard, un changement de mentalité s’est amorcé dans la société, laquelle a alors commencé à privilégier une production alimentaire respectueuse de l’environnement et des animaux. Ce défi a perduré jusqu’à aujourd’hui : fournir à la population des aliments de la région avec le moins possible de conséquences négatives sur l’environnement et dans le sens d’une consommation optimisée des ressources. Ces 30 dernières années ont donc été une nouvelle ère de changements pour l’agriculture… et le développement se poursuit.
Chronique de l'USP 2010 - aujourd'hui
Resumé
Après l’abandon du contingentement laitier au 30 avril 2009, l’USP doit agir dans l’urgence et se charge elle-même de la création de l’Interprofession du Lait (IP-Lait). A partir du 1er janvier 2010, l’IP-Lait vole de ses propres ailes. Pourtant, même au cours des années suivantes, aucune solution n’est trouvée aux problèmes qui règnent sur le marché du lait. Une passation des pouvoirs a lieu en interne à l’automne 2012 : Hansjörg Walter, président de l’USP depuis de nombreuses années, cède ses fonctions à Markus Ritter, originaire de la vallée du Rhin saint-galloise. Les années 2012 et 2013 sont placées sous le signe du processus politique de la PA 2014-2017 : celui-ci prend une telle ampleur qu’il mène finalement au lancement d’un référendum. L’année 2013 a été positive pour le marché porcin.
2019
La Confédération prépare la Politique agricole à partir de 2022 (PA22+). Cette politique prévoit des changements majeurs dans le système des paiements directs. Elle comprendra le Plan d’action Produits phytosanitaires et d’autres questions environnementales, mais pas la sécurité alimentaire décidée par le peuple en 2017 sur la base d’une production indigène durable.
2018
Le Conseil fédéral entend remanier la politique agricole de fond en comble. Il veut se servir de la PA22+ pour introduire une contribution à l’exploitation, renforcer les PER, assouplir le droit foncier rural et donner une place plus importante aux paysannes. La simplification administrative fait aussi partie des objectifs que s’est fixés le Conseil fédéral. Présentés le mercredi 21 août 2019, les résultats de la consultation pour la PA22+ montrent que ces objectifs ne sont atteints que de manière partielle à première vue. Le rapport explicatif contient pas moins de 160 pages. Sa compréhension et son explication en peu de temps représentent une tâche titanesque. Qu’à cela ne tienne. Commençons par le plus important : le plafond des dépenses prévu entre 2022 et 2025 reste presque inchangé. S’élevant à 13,915 milliards de francs, il augmente même légèrement par rapport au plafond actuel. La transition de la PA 14-17, prolongée et peu modifiée pour la période 2018-2021, à la PA22+ se fait sans problème. Cependant, en conclure que rien ne changera serait une erreur. Les modifications prévues sont nombreuses. Dans le cadre de la PA22+, le Conseil fédéral indique dans un communiqué qu’il axe son travail sur «le renforcement de la responsabilisation, de la confiance et des mesures de simplification». Plus concrètement, le gouvernement entend examiner de manière approfondie les trois points suivants:
• Dans le domaine du marché, la valeur ajoutée sera augmentée grâce à une orientation marché plus cohérente.
• Dans le domaine de l’exploitation, l’objectif consiste principalement à développer l’esprit d’entreprise et l’efficience de l’exploitation tout en maintenant la diversité des structures paysannes.
• Dans le domaine de l’environnement, l’impact de l’agriculture et l’utilisation des ressources diminueront de sorte à générer une plus-value pour tous, comme l’a dit le conseiller fédéral Johann Schneider-Amman.
Qu’est-ce que cela veut dire en termes plus concrets? Voici le détail des mesures avec lesquelles le Conseil fédéral entend atteindre les objectifs de la PA22+:
Doubler le supplément de non-ensilage: cette mesure vise à encourager la production de fromage au lait cru, laquelle génère une forte valeur ajoutée. Ce supplément passera à 6 ct., tandis que celui pour la transformation du lait en fromage diminuera de 3 ct. pour passer à 12 ct., étant donné qu’il « provoque de fausses incitations à produire du fromage quart-gras bon marché pour l’exportation », comme indiqué dans le rapport explicatif de la consultation.
Créer une plateforme dédiée aux exportateurs agricoles: l’objectif est d’améliorer l’accès au marché et supprimer les entraves techniques au commerce, en particulier dans le cas des exportations à destination de marchés situé hors de l’UE.
Les activités de la plateforme pourraient être soutenues au moyen de la base légale relative à la promotion des ventes.
Développer l’esprit d’entreprise: il s’agit de poursuivre les efforts visant à simplifier l’administration. Ce point semble cher aux yeux du conseiller fédéral et ministre de l’agriculture Johann Schneider-Amman, qui l’a mentionné à plusieurs reprises.
Réaménager les contributions à la sécurité de l’approvisionnement: selon le ministre de l’agriculture, cette mesure permettra au Conseil fédéral de se rapprocher de la Constitution sans pour autant entraîner une redistribution régionale.
Aider l’investissement pour des technologies innovantes: il s’agit là de l’un des points avec lesquels il est prévu de récompenser les comportements novateurs et entrepreneuriaux.
Moderniser le droit foncier rural: en facilitant l’accès au métier d’agriculteur aux néophytes (cf. encadré), il est prévu de renforcer la compétitivité et l’esprit d’innovation. La simplification des contributions à la biodiversité et, partant, davantage de chances d’atteindre l’objectif constituent une manière de réduire la charge environnementale.
Fusionner les contributions à la qualité du paysage et celles à la mise en réseau: les contributions versées en fonction des régions seront rassemblées pour former une nouvelle contribution pour une agriculture adaptée aux conditions locales.
Développer les PER: cette mesure comprend entre autres un train de mesures visant à provoquer le refus de l’initiative « Pour une eau potable propre ».
Renforcer le statut des conjointes: cette mesure permet au Conseil fédéral de répondre aux exigences longtemps restées en suspens de l’Union suisse des paysannes et des femmes rurales. Source : BauernZeitung. Le soutien du Parlement a permis de renvoyer la Vue d’ensemble de la politique agricole qu’avait proposée le Conseil fédéral en 2018 et qui prévoyait la réduction de la protection douanière.
2017
Début 2017, l’USP a dû prendre une décision difficile : permettre au peuple de s’exprimer sur son initiative pour la sécurité alimentaire ou la retirer pour laisser le champ libre au contre-projet du Parlement? Au terme d’un processus démocratique, elle a opté pour la seconde solution. Le résultat de la votation du 24 septembre a montré que l’USP avait pris la bonne décision. En effet, près de 79% des citoyens ont dit oui à l’inscription de la sécurité alimentaire dans la Constitution par l’ajout de l’article 104a. Il s’agit là d’un résultat record, dont nous sommes tous très fiers. Grisés par ce succès, nous avons cependant vite désenchanté lorsque, début novembre, le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann a présenté la Vue d’ensemble du développement à moyen terme de la politique agricole. Dans tous les scénarios, le Conseil fédéral partait d’une réduction de la protection douanière pour les produits agricoles. Cette réduction allait à l’encontre de l’économie suisse, pour laquelle l’accès au marché international ne constitue pas un objectif prioritaire pour le moment. Un sondage mené auprès des agriculteurs a révélé que les familles paysannes aimeraient plus de stabilité et moins d’administration. Une rémunération fiable des prestations convenues reste un point important de la politique agricole. Malgré tout, l’USP a encore dû se battre en 2017 contre les coupes budgétaires que le gouvernement comptait faire sur le dos du secteur agricole. De plus, l’initiative populaire « Pour une eau potable propre » a abouti en 2018. Elle vise à priver de paiements directs toutes les exploitations agricoles de Suisse qui utilisent des produits phytosanitaires ou qui ne peuvent pas nourrir leurs animaux avec le fourrage qu’elles produisent elles-mêmes. L’USP va tout mettre en œuvre pour informer la population de l’ampleur des conséquences peu souhaitables qu’aurait une acceptation de l’initiative.
2016
Le Conseil des États a décidé d’opposer un contre-projet à l’initiative pour la sécurité alimentaire. Il a ainsi reconnu que la Constitution, dans sa forme actuelle, ne suffit pas pour protéger les terres cultivables et assurer à long terme l’approvisionnement de la population en denrées alimentaires produites de façon durable. En 2016, le secteur agricole a aussi organisé son propre championnat des métiers à Berne. Pas moins de 44 jeunes professionnels se sont affrontés pour remporter le titre de champion(ne) suisse dans les catégories agriculteur, viticulteur et caviste.
2015
Fin novembre, plus de 10 000 paysannes et paysans ont suivi l’appel de l’USP pour exiger que le Parlement et le Conseil fédéral respectent les prestations demandées et tiennent les promesses faites dans le cadre de la PA 14-17. Le programme d’économie annoncé par le gouvernement dans le plafonnement des paiements directs entre 2018 et 2021 a été le déclencheur de la manifestation. Au son d’un impressionnant concert de cloches sur la place Fédérale à Berne, le monde paysan a enjoint au Conseil fédéral de tenir ses promesses maintes fois renouvelées et de payer les prestations demandées dans le cadre de la PA 14-17. L’an 2015 a aussi été une année historique. En effet, c’était la troisième fois depuis 1848 qu’un viticulteur et agriculteur actif était élu au Conseil fédéral.
2014
L’an 2014 a marqué le début de la PA 14-17. Celle-ci comprenait un élargissement du système des paiements directs et une révision de la loi sur l’agriculture pour pouvoir réagir au changement des conditions cadres. En février, les dés étaient déjà jetés : la récolte de signatures pour l’initiative pour la sécurité alimentaire commençait. Le 8 juillet, l’USP avait déjà récolté près de 150 000 paraphes valides et a ainsi pu déposer son initiative à la Chancellerie fédérale. Fin octobre, le Conseil fédéral a décidé de faire élaborer un contre-projet direct à l’initiative pour la sécurité alimentaire. À la fin de l’année, l’USP est parvenue à faire en sorte que le Parlement rejette les coupes budgétaires tout bonnement injustifiées qu’avait prévues de faire le gouvernement sur le compte de l’agriculture.
2013
A partir du printemps, les prix du porc se rétablissent et se maintiennent, jusqu’à la fin de l’année, à un prix moyen non négligeable de 4.50 francs le kg poids mort départ ferme, soit un franc au-dessus du prix moyen de 2012. Pour les autres catégories de bétail de boucherie, les paysans obtiennent aussi de meilleurs prix que l’année précédente. Seuls les prix du bétail d’élevage et de rente restent à un faible niveau. Au début de l’année, Peter Gfeller, le président des Producteurs suisses de lait (PSL), et Albert Rösti, le directeur des PSL, donnent leur démission en raison des problèmes persistants sur le marché du lait. A la suite de cela, Kurt Nüesch est nommé nouveau directeur des PSL, tandis que Hanspeter Kern est élu nouveau président des PSL par les délégués de la Fédération le 30 mai. 2013 aura été l’année où la surabondance de l’offre a fait place à une pénurie de l’offre sur le marché du lait. L’IP Lait a relevé le prix indicatif du lait A à 66 ct. le kg, puis à 69 ct. le kg dans la deuxième moitié de l’année. A la déception des producteurs, le prix du lait n’augmentera plus jusqu’à la fin de l’année : ce n’est qu’au 1er janvier 2014 qu’une hausse de 2 ct. fait passer le prix indicatif à 71 ct. En été, la pénurie de lait conduit Emmi à payer une prime spéciale de 10 ct. pour chaque kilo supplémentaire de lait d’été. Le Comité de l’USP étudie l’opportunité de lancer un référendum contre la nouvelle PA 2014-2017. L’USP y renonce finalement, mais le Centre paysan suisse (Bäuerliches Zentrum Schweiz), le viticulteur genevois Willy Cretegny et le syndicat paysan Uniterre ne l’entendent pas de cette oreille et lancent un référendum de leur côté. Ils ne parviendront cependant pas à obtenir le nombre requis de signatures avant la date butoir du 13 juillet. La PA 2014-2017 entre donc en vigueur comme prévu au 1er janvier 2014. Au cœur de la réforme figurent la suppression des contributions par tête de bétail ainsi que l’octroi de contributions à la sécurité de l'approvisionnement, au paysage cultivé, à la biodiversité, au système de production, à l’efficience des ressources, à la transition et à la qualité du paysage. Lors de l’Assemblée des délégués du 20 novembre, les délégués de l’USP décident de lancer une initiative populaire « pour la sécurité alimentaire ».
2012
En mai 2012, le prix moyen du lait d’industrie tombe à 55,5 ct. le kilo d’après l’Observation du marché de l’Office fédéral de l’agriculture. Une évolution tout sauf glorieuse, car il atteint ainsi un nouveau plancher. Le cours franc/euro continue de poser problème parce que, bien que les exportations de fromage aient progressé, les prix moyens à l'exportation ne cessent de baisser. La force du franc suisse dope le tourisme d’achat à l'étranger, ce qui ralentit les ventes de produits laitiers en Suisse. A partir de mars, les prix du porc se rétablissent après être restés figés pendant six mois à un niveau plancher de 3 francs 10 le kg poids mort départ ferme. En 2012, l’IP Lait ne parvient pas non plus à maîtriser la production laitière, mais le prix du lait s'est au moins orienté à la hausse en fin d'année. A la fin de l’année, la FPSL décide de réintégrer l'IP Lait après avoir reçu la garantie de diposer de trois sièges au comité directeur de l’organisation. Le 21 novembre, Markus Ritter est élu président de l’Union suisse des paysans (USP). Il succède ainsi à Hansjörg Walter. Ce dernier, qui occupa le poste de 2000 à 2012, est élu président d’honneur de l'USP.
2011
Lors de sa conférence de presse de début d’année, l’USP montre que l’agriculture devra déployer de gros efforts afin de satisfaire les besoins grandissants de nourriture à l’avenir. L’USP exige que les terres agricoles fertiles soient protégées. La force du franc et la dépréciation progressive de l’euro n’ont pas seulement des conséquences fatales sur l’économie suisse, mais aussi sur les exportations de produits alimentaires suisses. L’affaiblissement persistant de l’euro menace de réduire à néant les exportations de fromage suisse. Aucune solution ne se dessine en 2011 pour faire face aux problèmes sur le marché du lait. Le modèle à plusieurs segments de l’Interprofession du lait (IP Lait), qui répartit le lait en trois catégories (A, B et C), ne déploie pas les effets escomptés. A défaut d’une solution, les problèmes se multiplient sur le marché du lait. Face à des stocks de beurre toujours plus grands et des prix du lait en baisse, face au recul des exportations de fromage et à l’absence d’une gestion des quantités, une solution se fait toujours attendre. Suite à la décision de l’IP Lait de baisser de 4 ct. le prix indicatif du lait dès le 1er octobre, les Producteurs Suisses de Lait (PSL) annoncent leur sortie de l’IP Lait.
2010
L’IP Lait démarre son activité sous la présidence de Markus Zemp et la direction de Daniel Gerber. Elle parvient à imposer une gestion efficace des quantités en s’appuyant sur une segmentation des prix. L’USP s’oppose avec force à un l'ALEA avec l'UE. Les prix du lait continuent de baisser, passant parfois même sous la barre des 60 ct. le kg de lait. L’USP s’engage avec succès pour qu’une solution soit trouvée malgré l’épuisement des crédits destinés à la « loi chocolatière ». L’octroi par la Confédération d’un crédit additionnel de 15 millions de francs et le versement par les branches de contributions pour plus de 20 millions de francs permettent d’empêcher des importations dans le trafic actif de perfectionnement, en particulier dans le cas du lait et des céréales. Grâce à un lobbying intense, l’USP parvient à déjouer au Parlement la réduction de 3 centimes qui aurait ramené à 12 ct. le supplément pour le lait transformé en fromage par kg de lait transformé. En outre, le Conseil fédéral n’arrive pas à faire passer son projet d’économies qui prévoyait de réduire de 130 millions de francs le budget agricole de 2012 à 2013. La motion Aebi, qui veut restaurer l’équilibre sur le marché du lait, est approuvée par le Conseil national. Les exportations de bétail se retrouvent quasiment au point mort. Les exportations ne totalisent plus que 350 têtes de bétail bovin, contre 5000 à 6000 par an les années précédentes. La raison principale de ce recul tient au faible cours de l’euro et à la suppression des aides à l'exportation de bétail. A la fin de l’année, les prix du lait connaissent une légère hausse.
Chronique de l'USP 2000-2009
Resumé
La nouvelle réforme de la politique agricole, mieux connue sous le nom de « PA 2002 », met une pression économique plus forte sur l’agriculture pour qu’elle adapte ses structures. Cette pression se voit encore renforcée par l’entrée en vigueur des accords bilatéraux avec l’Union européenne (UE), qui facilitent l’accès réciproque au marché. La concurrence, qui devient toujours plus rude au niveau national et international, se traduit par une stagnation ou, dans de nombreuses exploitations, même par une baisse brutale des revenus agricoles. Les nouvelles négociations dans le cadre du GATT/de l’OMC ne devront plus se limiter aux aspects purement économiques, mais aussi tenir compte des revendications écologiques et sociales en vue de prendre des mesures contraignantes pour tous les Etats membres. En Suisse, les milieux intéressés ont mené d’intenses négociations et œuvré en faveur d’une conception intelligente de la Politique agricole 2007. Le retrait de la Confédération du domaine des marchés agricoles et, en particulier, la suppression du contingentement laitier et la libéralisation du marché du lait soulèvent de vives inquiétudes chez les paysans. L’année 2003 est marquée par la mise en faillite de Swiss Dairy Food, groupe laitier qui était en mains paysannes. L’inquiétude parmi les paysans débouche sur l’organisation d’une grande manifestation réunissant 10 000 agriculteurs et agricultrices sur la Place fédérale à Berne (2005), ainsi que sur une grève du lait en ordre dispersé (2008). Le projet de l’administration fédérale visant un accord de libre-échange avec les Etats-Unis tourne court, mais des négociations sont ouvertes en vue d’un accord de libre-échange avec l’UE, et ce, malgré la résistance des paysans.
2009
La crise économique freine les ventes de fromage, ce qui débouche ensuite sur une baisse des prix du lait allant jusqu’à 20 ct. le kg. Le contingentement laitier est aboli au 30 avril. L’USP décide de prendre les choses en main. Le président de l’USP, Hansjörg Walter, devient président par intérim de l’Interprofession du lait (IP Lait) fondée par l’USP, tandis que la gérance par intérim est confiée à l’USP en la personne de Martin Rufer. Jacques Bourgeois, le directeur de l’USP, parvient à faire accepter son initiative parlementaire « pour la souveraineté alimentaire » au Conseil national. Les premières modélisations mathématiques montrent qu’un accord de libre-échange avec l’UE, tout comme un accord à l’OMC, entraînerait d’énormes pertes de revenu pour les paysans suisses. En outre, l’USP intervient contre la nouvelle politique agricole de la Confédération et le développement du système des paiements directs (DPD), car il en résulterait une nouvelle extensification de l’agriculture suisse.
2008
En janvier 2008, la Suisse est à l’honneur en tant que pays partenaire à la Semaine verte internationale de Berlin. Grâce à un espace qui fait la part belle aux traditions folkloriques en présence de Heidi et de Peter le chevrier, la Suisse et les produits agricoles suisses s’attirent la sympathie du public. Une grève du lait, lancée fin juin/début juillet au niveau européen par des producteurs de lait dissidents, se répand très vite en Suisse. Au sommet de la crise et face à la menace d’une grève du lait de grande envergure, les producteurs de lait parviennent à négocier une hausse de prix de 6 ct. le kg de lait industriel à partir du 1er juillet. Par malheur, la crise bancaire et économique affecte à nouveau les ventes de fromage à partir d’octobre. Par conséquent, les prix du lait se retrouvent une fois de plus sous pression jusqu’à la fin de l’année. Le 1er juillet, la nouvelle ordonnance sur la protection des animaux entre en vigueur. L’intervention de l’USP permet d’empêcher des durcissements qui seraient venus renchérir la production. En automne, la Suisse et l’UE ouvrent des négociations sur un accord de libre-échange dans le domaine agricole et alimentaire (ALEA). Le projet soulève l’inquiétude des paysannes et paysans.
2007
Au début de l’année, le feu bactérien fait des ravages dans les cultures fruitières. Sa propagation contraint à abbatre de nombreux vergers et arbres à haute tige. Suivant le Conseil des Etats, le Conseil national décide d’ajouter 150 millions à l’enveloppe financière pour la PA 2011 ; les suppléments pour le lait transformé en fromage et pour le lait de non-ensilage continuent d’être financés et ne sont pas suspendus, contrairement à ce que demandait le Conseil fédéral. Ces améliorations passent aussi la rampe lors des votes finaux aux Chambres fédérales. L’USP a ainsi réussi à obtenir des améliorations décisives de la PA 2011 en faveur de l’agriculture. Sous l’effet d’une bonne demande, les prix du lait bénéficient d’une augmentation allant jusqu’à 6 centimes le kg de lait. La deuxième vague d’affichage de la campagne « Proches de vous. Les paysans suisses. », avec le pilote de formule 1 Michael Schumacher, le patineur Stéphane Lambiel et d’autres personnalités de la vie publique comme têtes d’affiche, suscite un vif intérêt en Suisse et à l’étranger. Lors de la révision des ordonnances sur la protection des animaux, le Parlement revoit à la baisse ses exigences maximales suite à l’intervention de l’USP. En collaboration avec AGRIDEA, l’USP lance le site agrigate.ch, qui se veut être une mine de conseils en ligne.
2006
Les négociations sur un accord de libre-échange avec les Etats-Unis tournent court. Par contre, c’est l’idée d’un accord de libre-échange dans le secteur agroalimentaire (ALEA) avec l’UE qui fait surface. Le Conseil des Etats augmente le crédit destiné à la PA 2011 de 150 millions de francs. La première vague d’affichage de la campagne remaniée « Proches de vous. Les paysans suisses. », avec Köbi Kuhn, Michelle Hunziker, Herbert Bolliger de Migros et Hansueli Loosli de Coop comme têtes d’affiche, suscite un vif intérêt en Suisse et à l’étranger. Le prix du lait baisse de 1,6 à 4 ct. le kg de lait. La caisse-maladie paysanne Agrisano acquiert le bâtiment de l’ancienne poste de Brugg pour y installer des bureaux, étant donné que les locaux occupés par l’USP et « USP Fiduciaire&Estimations » sont pleins à craquer. La réforme de la formation professionnelle agricole initiale est lancée. Les négociations du cycle de Doha sont suspendues à l’OMC.
2005
Le peuple suisse accepte un moratoire de cinq ans sur le génie génétique. L’USP s’engage avec succès au Parlement pour le maintien du remboursement de l'impôt sur les carburants consommés par des véhicules utilisés dans l’agriculture. En été, la Suisse est le théâtre d’une marche de protestation contre l’OMC. Des paysannes et paysans suisses accompagnent leurs consoeurs et confrères norvégiens, lors de la dernière étape d’un périple qui les a emmenés d’Oslo jusqu’au siège du GATT à Genève. Entre le 21 et le 23 août, des intempéries occasionnent d’immenses dégâts en Suisse. Le 17 novembre, une manifestation rassemble 10 000 paysannes et paysans sur la Place fédérale. Elle est placée sous la devise : « Aujourd’hui les paysans, demain vous ! ». La manifestation s’achève sur un concert de 8000 cloches en guise de mise en garde.
2004
L’USP publie les premières lignes directrices nationales pour les paysannes et paysans. Le label d’origine « Suisse Garantie » apparaît pour la première fois dans les commerces. Après la crise de l'ESB, les exportations régulières de bétail vers l’UE reprennent, surtout vers l’Italie. En outre, l’USP fonde l’Organisation du monde du travail (OrTra) de l’agriculture dans le domaine de la formation professionnelle.
2003
Une longue période de sécheresse, après un début d’année déjà très sec, provoque d’énormes pertes de récolte. L’USP organise une opération de solidarité : l’armée transporte quelque 5000 tonnes de fourrages depuis les régions préalpines, peu touchées, vers le Plateau et le Jura, où les pertes de récolte se révèlent particulièrement importantes. Une cotisation de 1,5 ct. par kg de lait permet de stabiliser le marché du lait après la débâcle de Swiss Dairy Food. L’USP obtient des améliorations notables de la PA 2007 au Parlement. Un « Groupe d’intervention Lait » est fondé dans le contexte de l’abandon du contingentement laitier. Le cycle de Doha en cours requiert un fort engagement de la part de l’USP.
2002
Suite à la dissolution de la Société Suisse d’Agriculture, l’Union Suisse des Paysans reprend la responsabilité de la formation professionnelle agricole et institue sa propre commission de la formation à cet effet. Jacques Bourgeois, d’Avry-sur-Matran (FR), devient le nouveau directeur de l’USP et du secrétariat des paysans suisses.
2001
L’Union suisse des paysans intensifie les négociations avec les grands distributeurs afin de garantir et de promouvoir les ventes de produits agricoles indigènes à des prix rémunérateurs. Les prestataires de services Fiduciaire & Estimations et Agroimpuls obtiennent leur certification ISO 9001:2000 et développent leurs services en faveur de leur clientèle.
2000
L’Union suisse des paysans affecte une partie des fonds générés par la vente de son fournisseur d’accès Internet agri.ch AG pour créer la « Fondation pour une alimentation durable assurée par l’agriculture suisse » et prend part à la création d’AgriGate, une place de marché électronique neutre dédiée à l’économie agraire. Hansjörg Walter, de Wängi (TG), est élu nouveau président de l’USP.
Chronique de l'USP 1990 - 1999
Resumé
L’agriculture doit faire face à de nombreux nouveaux défis en même temps. La société réclame à la fois une meilleure protection de l’environnement et davantage de marché dans le domaine des produits agricoles. La communauté internationale, sous la houlette des Etats-Unis et d’autres pays exportateurs agricoles, cherche à supprimer autant que possible le soutien à l’agriculture et à libéraliser le commerce de produits agricoles. Sur les marchés des denrées alimentaires, les tendances à la saturation deviennent de plus en plus visibles. L’apparition de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) dans toute l’Europe inquiète les consommateurs. La société franchit un grand pas et passe d'une société de consommation à une société de communication. L’acceptation des accords du GATT/de l’OMC, d’une nouvelle Constitution fédérale et d’une nouvelle loi sur l’agriculture par le peuple suisse apporte de nouvelles dimensions au cadre politique général de l’agriculture.
1998
L’Union suisse des paysans fonde agri.ch AG afin de fournir ses services d’accès à Internet avec la plus grande efficacité possible et lance la campagne nationale de communication de base « Proches de vous. Les paysans suisses. ».
1997
Des organisations agricoles fondent Agro-Marketing Suisse (AMS), qui se voit confier la mission de préserver les intérêts de l’agriculture suisse dans le domaine de la communication et de coordonner, en particulier, les relations publiques, la promotion des ventes, la publicité de base pour les produits de l’agriculture suisse, ainsi que les études de marché des organisations associées. L’Union suisse des paysans marque son centième anniversaire en faisant le point sur la paysannerie à l’aube d’un nouveau millénaire ; l’USP reprend la défense d’intérêts des producteurs de bétail suisse après la dissolution de la Fédération suisse des producteurs de bétail et décide de mettre en place un système de gestion de la qualité de la viande suisse.
1996
Les nouveaux accords du GATT/de l’OMC entrent en vigueur. La Suisse s’engage ainsi à convertir tous ses instruments du commerce extérieur en tarifs et à réduire, dans un délai de six ans, le soutien interne à l’agriculture de 20 % et les aides à l’exportation de 36 %. Sous la houlette de leur organisation faîtière, les paysans suisses cherchent une nouvelle fois à attirer l'attention sur leur situation économique précaire en participant à une impressionnante manifestation sur la Place fédérale à Berne.
1995
L’Union suisse des paysans entre dans l’ère de la communication globale avec son serveur Internet agri.ch et offre une plateforme de marketing et d’information aux paysannes et paysans, ainsi qu'à toutes les autres personnes intéressées. L’Assemblée des délégués de l’USP approuve des nouveaux statuts qui visent à rendre les organes de l’association plus simples, plus souples et plus efficaces.
1994
L’Union suisse des paysans, l’Union centrale des producteurs suisses de lait et d’autres associations agricoles de premier plan créent le journal BauernZeitung. Celui-ci remplace divers titres (Zentralblatt schweizerischer Milchproduzenten, Brugg-Informationen, Landwirt et Innerschweizer Bauernzeitung). D’autres titres le rejoindront par la suite.
1993
En organisant le Brunch à la ferme dans tout le pays, les familles paysannes tentent d'attirer l'attention de la population sur les prestations qu’elles fournissent à la collectivité et sur leurs produits naturels.
1992
Marcel Sandoz, de Lavigny (VD), est élu nouveau président de l’USP.
1991
Afin d'offrir des solutions d'assurance adaptées à la population agricole et de pallier la hausse des coûts continue, l'Union suisse des paysans fonde la caisse-maladie Agrisano.
1990
Avec des organisations partenaires d’Europe, l’Union suisse des paysans organise une manifestation internationale devant le secrétariat du GATT à Genève, afin de faire entendre les revendications de l’agriculture concernant les accords qui seront négociés.
Chronique de l'USP 1980 - 1988
Resumé
En plus de la production rationnelle et bon marché de denrées alimentaires, d'autres tâches de l'agriculture gagnent en importance. En font notamment partie l’entretien du paysage rural, la conservation des ressources naturelles et d'un équilibre écologique, ainsi que la contribution à une occupation décentralisée du territoire. Ces tâches multifonctionnelles passent encore assez inaperçues durant les négociations du Cycle d’Uruguay de l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), mais elles sont mises en avant plus fortement en Suisse dans le débat sur la politique agricole.
1988
Jean Savary, de Sâles (FR), est élu nouveau président de l’USP.
1987
Melchior Ehrler, d’Ibach (SZ), devient le nouveau directeur de l’USP et du secrétariat des paysans suisses.
1982
Le Conseil fédéral apporte au calcul de la rétribution équitable les améliorations réclamées de longue date et avec insistance par l’USP : une meilleure évaluation du travail des femmes et une réduction de la norme des jours de travail.
Chronique de l'USP 1970 - 1979
Resumé
Grâce à une rationalisation croissante et au progrès technique et malgré les mesures prises pour en atténuer les effets adverses, la production agricole (en particulier la production animale) se développe à un tel point que le marché arrive parfois à saturation. Le contingentement laitier introduit en 1977 témoigne bien de la difficulté de mettre en place une mesure équitable pour toutes les exploitations, en tenant compte des conditions très différentes selon les exploitations et les régions, et est révélateur du fait que des inégalités inévitables peuvent mettre à mal l’esprit de solidarité au sein de la paysannerie.
1976
Les nouveaux statuts, qui sont entrés en vigueur au début de l’année, veulent donner un droit de codécision plus important aux praticiens agricoles. L’organisation faîtière fait toujours plus souvent face à des situations où il s’agit de confronter objectivement différents points de vue et de tenter, dans les organes de l’association, de tirer le meilleur d’une situation insatisfaisante. Peter Gerber, de Frienisberg (BE), est élu nouveau président de l’USP.
1974
La complexité croissante des questions de politique agricole et les différences qui apparaissent peu à peu entre les exploitations agricoles imposent une vérification de l’organisation de l’association. Une commission spéciale est chargée d’élaborer de nouveaux statuts.
1972
A l’occasion du 75e anniversaire de l’USP, l’Assemblée des délégués décide de créer une fondation de prévoyance pour l’agriculture suisse, qui délivre aux familles paysannes des conseils neutres à des prix modiques sur toutes les questions d’assurance et élabore un concept d’assurance adapté à leurs besoins.
Chronique de l'USP 1960 - 1969
Resumé
Les prix des moyens de production agricole augmentent beaucoup plus vite que les recettes des produits. De nombreuses exploitations tentent d’améliorer leur situation économique en accroissant la production. Cela oblige la Confédération à prendre des mesures pour limiter la production, dans un premier temps dans le secteur laitier, et à édicter de nouvelles lois portant sur l'économie laitière, les allocations familiales, les contributions allouées aux éleveurs de bétail bovin à la montagne, les aides à l’investissement et à l’amélioration de la production animale, le régime du blé, l’économie sucrière et la viticulture.
1968
L’Office de coordination pour la production porcine est créé afin de mieux ajuster la production aux conditions de vente et d’accroître l’influence des producteurs sur le marché.
1965
Le gros bétail paie un lourd tribut à la fièvre aphteuse : plus de 11 000 têtes sont abattues d’urgence au pic de l’épidémie.
1961
L’Union pour le machinisme agricole (UMA) entame son activité. Joachim Weber, de Schwyz, est élu nouveau président de l’USP. 40 000 paysannes et paysans manifestent sur la Place fédérale à Berne pour attirer l’attention sur la situation difficile de l’agriculture.
1960
La Suisse adhère à l’Association européenne de libre-échange (AELE).
Chronique de l'USP 1950 - 1959
Resumé
Les exploitations agricoles misent sur la rationalisation et la mécanisation. Le nombre de personnes employées dans l’agriculture accuse une forte régression. En même temps, la production enregistre une hausse notable.
1959
De vives discussions sur les objectifs et les moyens de la politique agricole suisse incitent l’USP à réaliser un état des lieux approfondi. Il en résulte des directives de politique agricole qui sont publiées sous le titre « Problèmes fondamentaux de la politique agraire suisse ».
1958
René Juri, d’Ambri (TI), devient le nouveau directeur de l’USP et du secrétariat des paysans suisses.
1951
L’USP s’engage en faveur de la Loi fédérale sur l’amélioration de l’agriculture et le maintien de la population paysanne, qui est acceptée par le peuple et entre en vigueur en 1952.
Chronique de l'USP 1940 - 1949
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Resumé
La paysannerie accomplit un travail extraordinaire pour nourrir la population et résister aux épreuves durant la Seconde Guerre mondiale. L’Union et toutes les autres organisations agricoles apportent leur soutien par tous les moyens possibles, surtout en mobilisant suffisamment de bras et en organisant le service de travail obligatoire. L’Union s’engage pour que l’effondrement des prix survenu après la Première Guerre mondiale ne se répète pas.
1949
Rudolf Reichling, de Stäfa (ZH), est élu nouveau président de l’USP. Ernst Jaggi, de Gossliwil (SO), devient le nouveau directeur de l’USP et du secrétariat des paysans suisses.
1948
Grâce aux dons de paysans, d’associations agricoles et d’amis de l’agriculture, l’Union et le secrétariat peuvent prendre possession d’un nouveau bâtiment administratif sis à la Laurstrasse à Brugg, financé à l’occasion du cinquantenaire de l’Union suisse des paysans.
1947
Un office de placement de main-d’œuvre et de stagiaires agricoles est crée afin de remédier à la pénurie perceptible de main-d’œuvre dans l’agriculture. Celui-ci recrute des travailleurs agricoles à l’étranger, au début essentiellement en Italie, plus tard en Espagne, au Portugal et en Yougoslavie, et propose des places de stage.
1941
Une division statistique est formée pour mettre à disposition des bases améliorées sur la production agricole et la consommation, l’évolution des prix des moyens de production et des produits, ainsi que d’autres domaines de l’agriculture.
Chronique de l'USP 1930 - 1939
Resumé
La première moitié de la décennie est marquée par la crise économique mondiale. Des efforts sont nécessaires afin d’atténuer les conséquences des baisses de prix des produits agricoles de l'ordre de 30 %. L’Union et le secrétariat s’engagent pour des mesures de soutien de l’Etat. Celles-ci englobent des hausses ponctuelles des droits de douane, des limitations des importations, des régulations de la production animale, des aides au crédit et des mesures de soutien légales. Pour citer le Comité directeur de l’USP dans un rapport annuel : « Ce n’est pas tâche aisée, en une époque de crise économique aussi aiguë, que de sauvegarder les intérêts de la population paysanne. Lorsque l’agriculteur isolé voit sa situation s’aggraver sans cesse, il a plus de peine à reconnaître l’importance du rôle que joue l’organisation et les résultats qu’elle obtient, qu’en temps normal où l’on peut accomplir œuvre constructive et améliorer la situation du paysan. Et pourtant l’activité de notre Union revêt plus d’importance que jamais. Alors que, avant la guerre, nous luttions en vue d’améliorer le sort des agriculteurs, c’est leur existence même qu’il s’agit de défendre aujourd’hui. »
1939
Dans le cadre de l’Exposition nationale suisse, le comité de groupe de l’agriculture organise une exposition thématique sur l’agriculture qui aura un grand retentissement. Oskar Howald, de Thörigen (BE) et qui a grandi à Zurich, devient le nouveau directeur de l’USP et du secrétariat des paysans suisses.
1938 - 1939
La Confédération ordonne un contingentement laitier.
1935 - 1939
La Confédération ordonne un contingentement de la production porcine au niveau des exploitations individuelles.
1935
Une amélioration de la situation économique se dessine. Ferdinand Porchet, de Vucherens (VD), est élu nouveau président de l’USP (tout d’abord par intérim jusqu’en 1937).
1933 - 1936
L’Union centrale des producteurs suisses de lait organise un contingentement laitier.
1930
Franz Moser-Schär, de Hitzkirch (LU), est élu nouveau président de l’USP.
Chronique de l'USP 1920 - 1929
Resumé
Le passage de l’économie de guerre à l’économie de paix demande surtout des efforts pour pallier la détresse dans laquelle de nombreuses exploitations se sont retrouvées après les baisses de prix parfois vertigineuses. Au premier plan figurent des interventions pour l’introduction de mesures de soutien des prix en faveur des producteurs de lait, des éleveurs de bétail et des vignerons, les efforts pour influer sur l’inscription du régime du blé dans la Constitution et promouvoir la culture de fruits et de pommes de terres, ainsi que la révision de la Loi fédérale concernant l’amélioration de l’agriculture par la Confédération.
1929
Création de l’Office central pour l’industrie paysanne domestique et l’embellissement de la vie rurale, de l’Atelier d’apprentissage et d’essais pour le tissage à la main et fondation du Schweizer Heimatwerk (Œuvre nationale du foyer rural). Ces domaines deviendront autonomes par la suite et seront exploités sous l’enseigne « Heimatwerk ».
1927
Organisation de marchés de bétail de boucherie dans différentes régions du pays, afin de rendre visible l’offre en bétail de boucherie et de faciliter les décisions de la Confédération s’agissant des importations de bétail et de viande, ainsi que de l’approvisionnement du pays en viande
1924
Mise en place d’un service s’occupant de questions de crédit pour lutter contre le surendettement.
1923
Mise en place d’un fonds de secours pour les paysans et d’un fonds pour la mise en valeur du bétail de boucherie.
1922
Création de la fondation « Trieur », dont la mission consiste à examiner les nouveaux instruments et machines employés par l’agriculture, d’organiser des cours et des démonstrations pour améliorer la technique agricole.
1921
Création de la Caisse suisse de garantie financière.
Chronique de l'USP 1910 - 1919
Resumé
Le déclenchement de la guerre exige la mise en place de cultures qui fournissent des éléments nutritifs immédiatement disponibles pour l’homme. Les prix des produits agricoles sont multipliés par deux et demi.
1919
L’utilisation croissante de machines et d’instruments agricoles requiert des services de conseil : ceux-ci sont fournis par l’Office de constructions agricoles dans un premier temps et par des instituts autonomes par la suite.
1916
L’USP fonde un Office de constructions agricoles pour promouvoir la construction rationnelle de bâtiments agricoles, en particulier en délivrant des conseils techniques et économiques aux agriculteurs. Suite à la forte demande pour des services correspondants, plusieurs filiales vont ouvrir leurs portes les années suivantes.
1914
Création d’un Office d’informations en matière d’assurance-maladie et accidents afin de préparer l’introduction de l’assurance-accidents facultative, et plus tard pour conseiller les agriculteurs sur les questions d’assurances.
1913
Création de l’Office d’estimation pour lutter contre la hausse des prix fonciers et l’endettement qu’elle provoque dans l’agriculture et influer sur l’estimation des biens-fonds ruraux, une activité qui a pris une nouvelle dimension en raison du droit successoral et hypothécaire dans le nouveau Code civil suisse à l’époque. Dans le but de maintenir les transactions d’immeubles dans des limites normales, un Service d’entremise de propriétés agricoles est rattaché à l’Office d’estimation en 1919. Il fermera en 1955.
1911
Premier numéro de la « Revue suisse des marchés agricoles » (et du Schweizerische Marktzeitung en allemand).
Chronique de l'USP 1897 - 1909
Resumé
Les premières années sont marquées par la recherche d’une cohésion plus forte entre les paysans des différentes régions du pays et par la lutte pour mettre l’agriculture sur un pied d’égalité avec les autres secteurs de l’économie. L’Union s’engage pour un nouveau tarif douanier, une nouvelle loi sur les denrées alimentaires et une harmonisation du droit civil, afin de combattre ainsi les causes évidentes de la misère.
1908
Création de l’Office de renseignements sur les prix, lequel réalise des recherches sur l’économie laitière et rend compte des prix et de la situation de marché des cultures des champs, du vin, des fruits, du bétail de boucherie et de rente, des œufs, du miel et du bois.
1901
Premier numéro du « Paysan suisse », alors sous forme de feuille mensuelle de quatre pages, destiné à informer de façon précise les agriculteurs sur les efforts entrepris par l’Union. Le BauernZeitung lui succédera plus tard en Suisse alémanique.
1900
Début des recherches sur la rentabilité des exploitations agricoles sur la base des comptabilités minutieusement tenues par des agriculteurs dans toutes les régions du pays.
1898
Constitution d’une bibliothèque spécialisée pour les collaborateurs et un public intéressé ; celle-ci dispose aujourd’hui d’un fond de 80 000 titres.
1897
L’Union suisse des paysans est fondée durant une période de grands bouleversements économiques. L’industrie et le commerce sont en train de sortir de la crise des années 1880, tandis que les revenus des paysans se révèlent totalement insatisfaisants. D’aucuns en voient la cause dans la montée en puissance de la concurrence internationale suite à l’apparition des bateaux à vapeur et du chemin de fer. D’autres déplorent le lourd endettement des paysans et l’absence d’accès au crédit bancaire, trouvent le système fiscal injuste ou rejettent la faute sur la formation déficiente des paysans, en estimant qu’elle ne leur permet pas d’être à la hauteur des exigences posées par l’économie moderne. Ils sont nombreux à reconnaître que l’agriculture doit serrer les rangs pour trouver l’issue de la crise. Ainsi, le 7 juin 1897 à Berne, une assemblée convoquée par des parlementaires fédéraux, qui réunit des délégués de toutes les associations agricoles d’alors, va déboucher sur la fondation de l’Union suisse des paysans. Johann Jenny, de Worblaufen (BE), devient le premier président de l’USP. Ernst Laur, de Bâle, devient le premier secrétaire paysan.