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En direct de l’USP n°7 (10 – 14.02.2020)
Note de la semaine
Le Conseil fédéral a publié le message sur la PA 2022+ le 13 février. L’USP va l’analyser en détails avec ses organisations membres et préparer les interventions parlementaires sur les points pour lesquels des modifications sont nécessaires. Un long processus visant à atteindre la meilleure solution possible pour les familles paysannes suisses vient donc de commencer.
Obligation d’épandre le lisier à l’aide d’un pendillard
L’USP s’est opposée avec fermeté à l’introduction d’une obligation d’épandre le lisier à l’aide d’un pendillard. À présent, nous sommes tout aussi déçus de la décision du Conseil fédéral. Le pendillard n’est de loin pas la seule façon de réduire les émissions lors de l’épandage du lisier. Cette technique ne se prête d’ailleurs pas à toutes les régions, et même pas du tout aux terrains en pente. Le système incitatif a très bien fonctionné, comme en témoigne le nombre croissant d’agriculteurs qui recourent désormais au pendillard dès que possible. L’introduction d’une obligation engendrerait des dommages et des coûts considérables pour l’agriculture, mais le Conseil fédéral ne semble pas s’en soucier. Aussi l’USP va-t-elle tenter de lutter contre cette obligation dans le cadre de la PA22+ et faire en sorte que l’usage du pendillard donne encore droit à une contribution.
Trajectoire de réduction des risques liés à l’utilisation de pesticides
La consultation sur la concrétisation de l’initiative parlementaire « Réduire le risque de l’utilisation de pesticides » (19.475) est ouverte. Les principaux éléments proposés sont un recensement très large concernant les ventes, l’utilisation et les résidus de produits phytosanitaires et autres biocides ainsi qu’un objectif contraignant de réduction de 50 % des risques liés à l’utilisation de produits phytosanitaires d’ici 2025. Par ailleurs, les branches sont appelées à définir elles-mêmes les mesures à prendre pour atteindre les valeurs cibles, sans définir la taille des branches. L’USP transmettra début mars un projet de prise de position à ses organisations membres.
Autorisation exceptionnelle pour combattre le ver fil-de-fer
Actuellement, il n’y a plus que le Chlorpyrifos à disposition pour combattre le ver fil-de-fer dans les pommes-de-terre alors qu’il montre une faible efficacité ainsi qu’une grande écotoxicité. Pour la récolte 2020, le produit Attracap, homologué en production biologique et basé sur un champignon, a été autorisé pour une surface de 1'000 ha. Vue l’autorisation tardive, il faudra toutefois compter avec des difficultés de livraison.
Commission permanente « communication »
La commission permanente « communication » a débattu de la thématique commune de l’année 2020 : la régionalité. Elle s’est aussi informée de l’état des lieux de l’analyse stratégique de la communication de base. Enfin, elle s’est penchée sur le renforcement de la pré-campagne en lien avec les deux initiatives populaires contre les produits phytosanitaires ainsi que sur la future campagne de votation elle-même. Différentes propositions ont été transmises au groupe d’accompagnement.
Groupe d’accompagnement sur les initiatives contre les produits phytosanitaires
Le groupe d’accompagnement sur les initiatives contre les produits phytosanitaires s’est penché sur les premières propositions de visuels pour la future campagne de votation contre les initiatives « Eau potable propre » et « future 3.0 ». Il s’est également occupé de l’action de précampagne prévue en mars ainsi que des autres développements prévus en 2020. Une information concernant ces différents éléments a été envoyée cette semaine aux organisations agricoles.
Groupe de travail « politique agricole »
Le groupe de travail « politique agricole » de l’USP a consacré sa dernière séance aux nouvelles contributions au système de production. Réunissant plus de 40 représentants des organisations membres, cette rencontre a compris, le matin, différentes présentations de l’OFAG sur ce qui est prévu puis, l’après-midi, différents ateliers, répartis en production animale, grandes cultures et cultures spéciales, ont eu lieu. De nombreux points sont encore ouverts et le détail ne sera connu qu’au niveau des ordonnances.