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C’est maintenant, entre Pâques et Pentecôte, que le marché des veaux subit un ralentissement considérable. La semaine dernière, le prix de reprise des abattoirs se situait en moyenne 28 centimes au-dessous de la cote hebdomadaire de Proviande. Avec 12 fr. 92 le kilo poids mort payés pour les veaux AQ de classe T3 au lieu du prix hebdomadaire de 13 fr. 20, l’engraissement des veaux n’est plus rentable. Les prix indicatifs des veaux maigres augmentent de 30 centimes le kilo poids vif et, en même temps, les prix hebdomadaires de Proviande baissent de 40 centimes à 12 fr. 80 pour les animaux de classe T3 livrés à l’abattoir. Malgré les 600 tonnes de viande de veau placées en chambre de congélation, la demande reste faible. Une nouvelle action de stockage avec des contributions de Proviande n’aura pas lieu, car les crédits à cet effet sont épuisés.
Les engraisseurs de veaux vont au-devant de temps difficiles. Ils ont pourtant fait tout leur possible pour améliorer la qualité. En raison de l’utilisation accrue des races entièrement bouchères, les poids morts augmentent, et il y a davantage de veaux dans les classes de charnure supérieures C et H. La moitié de la viande de veau est destinée au secteur de la restauration. Cette dernière veut certes de la viande de qualité, mais elle se montre sensible au prix. L’abondance de l’offre pèse sur le marché à l’heure actuelle ; la situation ne devrait s’améliorer que vers Pentecôte (9 juin) et après la montée à l’alpage.