Contenu principal

L’USP dresse un bilan mitigé du message relatif à la PA22+

Communiqué de presse de l'Union suisse des paysans du 13 février 2020

Le Conseil fédéral a publié son message relatif à Politique agricole 2022+. L’Union suisse des paysans salue les améliorations que le gouvernement a entreprises depuis la consultation.Néanmoins, il reste encore de nombreux points critiques. La politique agricole deviendra aussi plus complexe qu’elle ne l’a été jusqu’à présent.Aucune piste de simplification n’est en vue.

Aujourd’hui, le Conseil fédéral a adopté le message relatif à la Politique agricole 2022+ à l’attention du Parlement. L’Union suisse des paysans (USP) voit d’un bon œil la correction de certains éléments suite à la consultation. C’est en particulier le cas du domaine « Marché », pour lequel le Conseil fédéral entend maintenir les systèmes éprouvés. Le gouvernement ne veut pas non plus changer le droit du bail à ferme agricole. Par ailleurs, il a balayé les quelques points critiques en matière de droit foncier rural qui subsistaient au moment de la consultation. L’USP salue en particulier les nouvelles incitations sur le plan des contributions au système de production, notamment celles qui permettront de réduire le recours aux produits phytosanitaires. La faîtière agricole réserve aussi un accueil favorable à la décision du gouvernement de miser sur le développement des mesures existantes pour améliorer les prestations en faveur de la biodiversité. Le nouveau cofinancement des assurances contre les pertes de récolte en vue d’atténuer les risques croissants liés au climat avait constitué l’un des vœux du secteur agricole. Pour ce qui est de la couverture sociale des partenaires, le Conseil fédéral propose un compromis susceptible de rallier une majorité, même dans l’agriculture.

Parmi les éléments particulièrement négatifs, l’USP relève la nouvelle complexification de la politique agricole et le renvoi aux calendes grecques de la simplification administrative dont devaient bénéficier les familles paysannes. La régionalisation prévue de la politique agricole mettra en outre ces dernières sur des bases inégales d’une région à l’autre et conduira à une nouvelle dispersion des mesures. L’USP s’inquiète aussi du durcissement que connaîtront de nombreuses filières et qui risque d’affaiblir la compétitivité de l’agriculture suisse et la sécurité d’approvisionnement. La mise en danger de ces deux éléments va à l’encontre de l’article constitutionnel 104a, accepté par le peuple en septembre 2017. Toutes les nouvelles exigences sont synonymes de coûts supplémentaires pour les familles paysannes, lesquelles ne pourront pas les répercuter sur le marché en générant une plus-value équivalente. En même temps, le crédit-cadre des paiements directs pour la prochaine période subit une coupe de plus de 100 millions de francs.

À présent, l’USP va examiner en détail le message et définir en collaboration avec ses sections membres la suite des opérations pour ce qui est des débats au Parlement.

Renseignements

Markus Ritter

Markus Ritter

Président de l'Union suisse des paysans
Conseiller national

Téléphone 079 300 56 93
EMail markus.ritter@parl.ch

Francis Egger

Directeur adjoint Union suisse des paysans
Département économie, formation et relations internationales

Téléphone 079 280 69 66
Email francis.egger@sbv-usp.ch

Sur le même sujet

Communiqués de presse
Des mesures pour faire face à la crise du coronavirus

21.03.20 | L’Union suisse des paysans et ses organisations membres ont du pain sur la planche : elles sont en train de traiter avec assiduité des différents problèmes et des questions ouvertes que pose la situation exceptionnelle liée au coronavirus pour les secteurs agricole et alimentaire, ainsi que pour les familles paysannes.

Lire la suite
Communiqués de presse
La Chambre suisse d’agriculture veut le renvoi de la PA22+

20.03.20 | La Chambre d’agriculture de l’Union suisse des paysans a décidé de renvoyer au Conseil fédéral le message relatif à la Politique agricole 22+. Entachée d’erreurs et de contradictions, la copie est à revoir de fond en comble pour un secteur agricole et alimentaire tourné vers l’avenir.

Lire la suite
Communiqués de presse
Annonce préalable obligatoire pour la main-d’œuvre étrangère

20.03.20 | L’entrée en Suisse des travailleurs étrangers sur présentation d’un contrat de travail est autorisée jusqu’à jeudi prochain. Cependant, ces travailleurs doivent d’abord avoir été annoncés auprès des autorités. L’Union suisse des paysans met un formulaire à la disposition des employeurs. La situation qui règne aux frontières suisses est tendue. C’est pourquoi les travailleurs étrangers qui disposent d’un contrat de travail mais pas d’un permis de séjour ne peuvent entrer sur le territoire qu’après avoir été annoncés. L’Union suisse des paysans a préparé un formulaire à cet effet. Aujourd’hui à 16 h 00, elle transmettra aux autorités les personnes annoncées par ce biais pour qu’elles puissent entrer demain en Suisse. La prochaine annonce aura lieu lundi au plus tard. Les employeurs qui attendent de la main-d’œuvre étrangère dans les jours à venir doivent donc s’affranchir de cette nouvelle formalité. Les personnes que l’Union maraîchère suisse et Fruit-Union Suisse ont déjà annoncées ne sont pas concernées. La réglementation actuelle dure encore jusqu’au jeudi 26 mars. La dernière annonce sera donc faite le mercredi 25 à 16 h 00. À partir du vendredi 27, tout travailleur étranger devra présenter un permis de séjour en plus d’un contrat de travail pour pouvoir entrer en Suisse. La marche à suivre concernant les permis de séjour figure sur notre site internet.

Lire la suite
Communiqués de presse
Main-d'œuvre étrangère : il faut agir tout de suite !

18.03.20 | Les frontières suisses sont fermées à cause du coronavirus. Pour entrer en Suisse, les travailleurs étrangers ont besoin d’un permis de séjour. Les employeurs doivent demander ces permis tout de suite.

Lire la suite
Communiqués de presse
Les magasins de ferme peuvent rester ouverts

17.03.20 | Les magasins de ferme peuvent continuer de vendre des aliments. Dans les magasins avec personnel, il convient de respecter les prescriptions de l’Office fédéral de la santé publique. Depuis aujourd’hui, la Suisse se trouve dans une « situation extraordinaire » aux termes de la loi sur les épidémies. Tous les magasins, restaurants, bars, ainsi que les établissements de divertissement et de loisirs resteront fermés jusqu’au 19 avril 2020 en tout cas. Les magasins d’alimentation et, partant, les magasins de ferme situés sur les exploitations agricoles ne sont pas concernés par cette mesure. La situation ne pose pas de problème dans le cas des magasins de ferme en self-service. Par contre, dans les magasins de ferme avec personnel, il convient de respecter les prescriptions de l’Office fédéral de la santé publique. Parmi ces prescriptions figurent des mesures d’hygiène, comme se laver soigneusement les mains, renoncer aux poignées de main et garder ses distances par rapport aux autres personnes. Dans le cadre de cette dernière mesure, il faut peut-être aussi limiter le nombre de clients présents dans le magasin. Il serait aussi idéal de proposer un moyen de paiement sans espèces. Sur ce point, l’Union suisse des paysans (USP) collabore depuis un certain temps maintenant avec TWINT. Toutes les informations sont disponibles sur www.a-la-ferme.ch. La tenue de marchés hebdomadaires n’est plus permise.

Lire la suite
Communiqués de presse
Un secteur agroalimentaire indigène fort garantit des étagères pleines

17.03.20 | La population s'inquiète de l'approvisionnement alimentaire, ce qui se traduit par l'achat massif de denrées alimentaires par des particuliers. Le secteur agroalimentaire suisse est bien positionné. Grâce à la production et à la transformation locale, notre pays dispose d'une solide infrastructure de production qui assure un degré élevé d'auto-approvisionnement en denrées alimentaires de base telles que la farine, les pommes de terre, les produits laitiers, les fruits, les légumes, la viande et le sucre. Il contribue également de manière importante à l'approvisionnement de la population par la production locale de produits transformés, souvent de longue conservation, tels que les pâtes, les soupes, les sauces, les boissons, le chocolat et les pâtisseries. La production alimentaire locale permet un flux rapide de marchandises vers les consommateurs. Il n'y a pas de justification pour des achats de denrées alimentaires supérieurs aux réserves recommandées par le Conseil fédéral. Ces achats représentent une charge de travail supplémentaire inutile pour les personnes actives dans la branche.

Lire la suite
Communiqués de presse
Bonne nouvelle : le Conseil national s’engage pour des « conditions de marché équitables »

10.03.20 | Plus tôt aujourd’hui, le Conseil national a traité le contre-projet indirect à l’initiative pour des prix équitables. Il a décidé d’inscrire la notion de pouvoir de marché relatif dans la loi. L’Union suisse des paysans (USP) salue cette décision. Le contre-projet présenté renforce la position des familles paysannes sur le marché. Celles-ci gagnent quatre francs sur cinq en vendant leurs produits. Il est donc important qu’elles puissent bien se positionner dans la chaîne de la valeur ajoutée avec leurs partenaires, et que les producteurs agricoles puissent négocier d’égal à égal les prix et les conditions de prise en charge. En tant que demandeuse et offreuse de biens, l’agriculture doit faire face à divers grands partenaires commerciaux suisses, car le secteur agroalimentaire a traversé un important processus de concentration ces dernières années.

Lire la suite
Communiqués de presse
Francis Egger est élu vice-directeur de l’Union suisse des paysans

05.03.20 | À sa séance d’aujourd’hui, le Comité de l’Union suisse des paysans a décidé de promouvoir Francis Egger vice-directeur et Sandra Helfenstein membre de la direction à compter du 1er avril. Par ailleurs, il s’est aussi intéressé à des questions stratégiques liées au traitement de la Politique agricole 2022+ au Parlement. Pour finir, il a défini la position de la faîtière agricole quant à la réforme de la prévoyance professionnelle.

Lire la suite