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Sur le marché européen du lait, la fonte quasi totale des stocks de poudre de lait écrémé, réputés pour leur impact baissier sur le prix du lait, est passée presque inaperçue. Si ces stocks totalisaient encore 377 000 tonnes en janvier 2018, ils n’en affichaient plus que 4000 en février 2019, soit une quantité de loin moins importante. En Europe, les prix de la poudre de lait écrémé sont passés du plus bas catastrophique de 1700 dollars FOB par tonne (chargée pour le transport) en avril 2018 à 2450 dollars. Or, les producteurs espèrent que ce prix continuera d’augmenter, car il n’est pas encore suffisant. Le prix du beurre européen a lui aussi connu une hausse, passant à 5400 dollars par tonne en avril, soit 800 dollars de plus qu’en janvier. Au cours des deux premiers mois de 2019, la production européenne de lait a reculé de 0,7 %. En raison de la sécheresse qu’elle a connue entre mars et avril, la Nouvelle-Zélande s’attend également à une baisse. La demande en produits laitiers augmente dans le monde entier. Ce constat est réjouissant pour les producteurs suisses, puisque 20 % des quantités de lait suisse se voient exportées. Entre 2019 et novembre 2020, l’institut allemand ife de Kiel signale des prix à la hausse pour le lait, le beure et la poudre de lait écrémé. En raison de la fluctuation des taux de change, il n’est pas certain que cette hausse concernera aussi les prix du lait suisse. Quoi qu’il en soit, le supplément de 3 centimes par kilo de lait de centrale A prévu dans le cadre du programme Tapis vert est assuré dès septembre.