Note de la semaine

Ces derniers temps, les études qui expliquent comment l’agriculture devrait se développer sont à la mode. Toutefois, peu de praticiens sont impliqués dans la réalisation de ces études et les contradictions ne manquent pas. On oublie par exemple que l’on dépend déjà des importations pour certains produits dont on voudrait freiner la production en Suisse, que les familles paysannes ont aussi besoin d’un revenu ou encore que cela ne sert à rien de mettre sur le marché des produits dont le consommateur ne veut pas. Finalement, ceux qui veulent changer l’agriculture devraient commencer par changer leur manière de consommer : les agricultrices et les agriculteurs sauront répondre rapidement à leurs demandes.

Journée sur le conseil en biodiversité

L’USP a organisé, en collaboration avec la station ornithologique de Sempach, une journée sur le conseil en biodiversité. Avec près de 60 participants, cette journée était bien fréquentée. Les intervenants ont présenté, sur la base d’exemples issus de la pratique, les instruments pour une vulgarisation efficace afin de promouvoir la biodiversité sur les exploitations agricoles.

Commission production animale

La commission Production animale s’est penchée sur la situation actuelle des marchés, a discuté de la production basée sur les herbages, de la pénurie d’électricité, de la réutilisation de protéines animales ainsi que de la révision de la loi sur la chasse. A noter que les membres étaient d’avis que le rythme des foires spécialisées doit être optimisé, des discussions seront menées à ce propos.

Commission des jeunes agriculteurs

Lors de leur séminaire stratégique, les membres de la commission des jeunes agriculteurs ont discuté de la stratégie climatique, de questions liées à la formation professionnelle et de l’organisation de leur commission. Ils ont également eu une présentation d’AGORA et des particularités de l’agriculture romande. Ils ont ensuite visité la nouvelle étable pour vaches laitières de Grangeneuve ainsi que l’exploitation du co-président, Damien Rey.

Obligation d’annoncer les postes vacants

En raison d’un taux de chômage très bas, toutes les professions ne seront pas soumises à l’obligation d’annoncer les postes vacants. La main d’œuvre agricole doit cependant continuer d’être annoncée auprès de l’ORP. Des informations concernant l’obligation d’annoncer les postes vacants sont disponibles à cette adresse : www.arbeit.swiss 

Statistique de la semaine

Jusqu’en 1959, la surface cultivée en maïs se situait en dessous de 5’000 hectares. La plante, qui vient du Mexique et apprécie beaucoup la chaleur, a d’abord dû être adaptée avant d’être cultivée avec succès en Suisse. Par la suite, la surface cultivée a rapidement augmenté dans les années 1960 et 1970. A l’heure actuelle, la surface ne change guère plus, avec 62’881 hectares en 2021. Ceci correspond à 23 % des terres ouvertes. En regard des changements climatiques actuels, on peut se demander s’il est possible de trouver des cultures avec un potentiel comparable. Depuis quelques années, beaucoup de nouvelles et d’anciennes cultures comme le millet, le sorgho, le quinoa, le riz, le soja, les lentilles, le sarrasin ou encore les pois chiches, sont de nouveau cultivées en Suisse. Ces cultures couvrent actuellement peu de surface, mais ceci peut changer.