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Les prix indicatifs du foin restent élevés. À l’heure actuelle, les détenteurs de bétail n’en achètent que de faibles quantités. La chaleur de ce début de printemps fait rapidement grimper l’offre en fourrage. L’assemblée de l’Association Suisse des négociants en fourrages (ASNF), c’est-à-dire des commerçants de foin, s’est tenue dernièrement à Matzingen (TG). Les commerçants suisses de foin ont eu l’occasion d’échanger avec leurs homologues allemands et les livreurs. La canicule persistante de l’été 2018 et les prairies brûlées ont inquiété plus d’un éleveur. Ruedi Zgraggen, président de l’ASNF, a dressé le bilan d’une année mouvementée pour le commerce du foin. Les médias signalant des vaches à abattre d’urgence et lançant des infox sur la France qui allait interrompre l’exportation de foin n’ont fait qu’aggraver la situation. R. Zgraggen a rappelé que, au final, l’importation record de 277 345 tonnes de foin a permis de calmer le jeu. Qui plus est, la récolte de maïs a été bien meilleure que ce que présageait la canicule. Cette récolte, accompagnée des importations et d’une longue période de pâturage jusqu’en décembre, a suffi pour nourrir le bétail à satiété. En ce début de printemps, les détenteurs de bétail et de chevaux n’achètent que le fourrage qui leur manque, étant donné les sommes importantes dépensées en 2018. L’assemblée de l’ASNF a décidé de maintenir le prix indicatif de 38 à 41 francs les 100 kg de foin séché en grange, pressé en grandes balles et chargé départ ferme. Le prix indicatif de la paille reste lui aussi de 22 francs les petites balles et de 18 francs les 100 kg chargés départ ferme. L’assemblée a constaté que l’offre en foin et en autres fourrages, comme la pulpe déshydratée de betteraves sucrières, les pellets de luzerne ainsi que les balles d’herbages et de maïs d’ensilage, avait connu une hausse fulgurante ces derniers jours, à l’approche du printemps et du retour au pâturage.