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Le souchet comestible, qui s’est établi depuis quelques dizaines d’années en Suisse, s’est révélée être une plante invasive avec un fort potentiel de nuisibilité économique pour l’ensemble de l’agriculture helvétique. En raison de son mode de reproduction qui passe par la formation de petits tubercules, sa dissémination se fait par l’intermédiaire des machines qui travaillent le sol, sur lesquelles elles adhèrent et sont ensuite transportées dans d’autres parcelles. Disposant d’un fort pouvoir concurrentiel, le souchet comestible aura vite fait de coloniser d’autres parcelles, et ce d’autant plus qu’il n’existe pas, pour l’instant, d’herbicides fiables pour assurer la lutte contre cette plante nuisible. Ainsi, les parcelles très fortement contaminées sont difficilement appropriées aux grandes cultures. En tant que plante néophyte invasive, cette plante est également une menace pour la biodiversité, raison pour laquelle, le souchet comestible figure sur la liste noire d’Info Flora.
Ces dernières années, plusieurs actions ont été menées contre cette plante envahissante. Diverses stratégies de lutte ont été testées et suivies dans la pratique et divers cantons ont mis en place des mesures destinées à la prévention de la dissémination, ainsi que l’obligation d’annonce des parcelles contaminées. Le projet vulgarisation soutenu par la Confédération, les cantons et les branches de production montre que seule une lutte coordonnée sur le long terme, en partenariat avec tous les acteurs, pouvait donner des résultats probants. Ainsi, la Conférence des Directeurs cantonaux de l’agriculture (COLAS), la Conférence des Services phytosanitaires (CSP) et l’Union Suisse des Paysans (USP), en collaboration avec l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) ont décidé de réunir les nombreux acteurs de cette lutte en un seul et unique groupe de travail intitulé. “ coordination nationale souchet comestible“ qui sera l’organisation pour toutes les questions concernant le souchet comestible. Sa tâche sera de permettre d’avoir une vision nationale de la problématique, d’assurer les échanges d’informations et de coordonner les activités effectuées dans les diverses régions.
Par cette démarche, les cantons, l’USP et les branches concernées posent les bases pour une lutte efficace à long terme contre cette mauvaise herbe problématique.