Contenu principal

« Oui, mais » au contre-projet à l’initiative pour des prix équitables

Communiqué de presse de l’Union suisse des paysans du 16 août 2019

Le contre-projet à l’initiative pour des prix équitables et l’engagement formel pour une agriculture encore plus respectueuse de l’environnement sont les sujets qui ont dominé les débats au Comité de l’Union suisse des paysans aujourd’hui. 

Plus tôt aujourd’hui, le Comité de l’Union suisse des paysans (USP) a discuté le contre-projet indirect à
l’initiative « pour des prix équitables ». Ce dernier prévoit, selon la volonté du Conseil fédéral, d’inscrire la notion de « pouvoir de marché relatif » dans la loi sur les cartels. Une notion qui, toutefois, ne s’appliquerait qu’à la demande de biens et de services à l’étranger. L’USP estime que cela ne suffit pas : pour la faîtière agricole, il faut inscrire de manière générale cette notion dans la loi sur les cartels. En tant qu’offreuse de biens, l’agriculture fait souvent face à des partenaires suisses relativement puissants sur le marché. L’intense processus de concentration dans le secteur agroalimentaire a accentué ce problème. L’évolution qu’ont connue les marchés du lait et du porc ces dernières semaines est là pour le confirmer. Sans le remaniement mentionné du contre-projet, l’USP envisagerait de proposer à la Chambre suisse d’agriculture de recommander le oui à l’initiative pour des prix équitables.

Engagement formel du secteur

Les membres du Comité ont discuté et approuvé un « green paper pour l’agriculture » par rapport aux délibérations au Parlement sur les deux initiatives « pour une eau potable propre » et « pour une Suisse libre de pesticides de synthèse ». À travers six déclarations, le secteur s’engage à réaliser des améliorations supplémentaires pour protéger l’environnement, l’eau, le climat et le bien-être animal. Afin de souligner le large soutien au « green paper » et l’engagement commun, ce sont les membres de la Chambre suisse d’agriculture qui adopteront le texte final en septembre.

Renseignements

Markus Ritter

Markus Ritter

Président de l'Union suisse des paysans
Conseiller national

Téléphone 079 300 56 93
EMail markus.ritter@parl.ch

Sur le même sujet

Communiqués de presse
Le Conseil national veut lutter contre la disparition des insectes

17.12.20 | Le Conseil national a adopté aujourd’hui la motion de commission (20.3010) sur le thème de la disparition des insectes. A l’origine des discussions, la pétition "Elucider la disparition des insectes" lancée par les Amis de la Nature Suisse, apisuisse, Dark-Sky Switzerland et l'Union suisse des paysans, avait permis de récolter 165’512 signatures en 100 jours. La motion adoptée aujourd’hui demande ainsi que des mesures concrètes soient développées afin d’enrayer le phénomène de disparition des insectes. Les pétitionnaires s’en réjouissent énormément et encouragent, dès à présent, le Conseil des Etats à adopter lui aussi la motion. La protection des insectes est essentielle pour assurer la préservation des écosystèmes et nos besoins fondamentaux !

Lire la suite
Communiqués de presse
Politique agricole 22+ : considérer le secteur alimentaire comme un tout

14.12.20 | Le Conseil des États entend suspendre le traitement de la Politique agricole 2022+ et demande des réponses fondamentales s’agissant du développement de la politique agricole et alimentaire. Cette approche donne l’opportunité de transformer la politique agricole unilatérale en une politique alimentaire crédible.

Lire la suite
Points de vue
Taxes incitatives : le trafic d’indulgences est-il utile ?

11.12.20 | La question des « taxes incitatives » a le vent en poupe dans la Berne fédérale. Les politiciens de gauche-écologistes, les organisations environnementales et même certains scientifiques y voient l’arme ultime pour réduire la consommation de produits phytosanitaires, d’aliments fourragers ou d’engrais de synthèse. Que sont exactement des taxes incitatives ?

Lire la suite
Communiqués de presse
L’USP déplore les durcissements du Conseil national

10.12.20 | Le Conseil national a examiné l’initiative parlementaire (Iv. pa) « Réduire le risque de l’utilisation de pesticides » et a décidé de durcir le projet. Ce dernier a vu le jour en réponse aux deux initiatives populaires « eau potable » et « libre de pesticides ». L’Union suisse des paysans estime que certaines des résolutions du Conseil national sont très problématiques. Elle attend du Conseil des États qu’il corrige le projet de loi dans l’intérêt de la production alimentaire.

Lire la suite
Communiqués de presse
Le Conseil national ne veut pas réduire les paiements directs

03.12.20 | Le Conseil national soutient la proposition de maintenir les paiements directs au niveau de l’année précédente. L’Union suisse des paysans salue cette décision.

Lire la suite
Points de vue
Politique agricole 22+ : considérer l’industrie alimentaire comme un tout

27.11.20 | Lors de la session d'hiver, le Conseil des États traitera la Politique agricole 22+ (PA22+). Ce projet revêt une importance majeure pour l’agriculture suisse. L’Union suisse des paysans le rejette en particulier à cause de la réduction du revenu sectoriel agricole de 265 millions de francs et de l’abaissement du taux d’auto-approvisionnement à 52 % qu’il entraînerait. Sur le principe, la faîtière agricole ne s’oppose cependant pas à un développement raisonné de la politique agricole.

Lire la suite
Communiqués de presse
Bonne nouvelle : le moratoire sur le génie génétique reste de mise

12.11.20 | Dans son nouveau message relatif à la loi sur le génie génétique, le Conseil fédéral propose de prolonger de quatre ans supplémentaires le moratoire en vigueur. L’Union suisse des paysans salue et appuie cette décision. Ce moratoire constitue le fondement permettant à l’agriculture suisse de se passer systématiquement d’OGM et de démarquer sa production des produits importés.

Lire la suite
Communiqués de presse
Le train d’ordonnances 2020 est sur la bonne voie

11.11.20 | La Confédération a adopté aujourd’hui le nouveau train d’ordonnances agricoles. L’Union suisse des paysans estime qu’il va en grande partie dans la bonne direction.

Lire la suite