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Les excédents d’offre ont fait pression sur les prix. En conséquence, les éleveurs de porcs ont accusé des pertes financières colossales cet été : en seulement six semaines, le prix des porcs de boucherie a plongé de 90 ct., s’établissant à 3 fr. 30 le kg PM. Un porc de boucherie s’échangeait alors à 80 fr. 00, mais ce à des coûts de production constants. L’insuffisance des possibilités d’écoulement des porcs de boucherie a également eu des répercussions négatives sur le marché des gorets. Les recettes des éleveurs se sont retrouvées à un niveau préoccupant.
Néanmoins, la situation du marché s’est détendue plus rapidement que lors des trois années précédentes. La réduction de l’offre a fait que les porcs de boucherie trouvent à présent facilement preneur sur tous les marchés partiels, dans un contexte de bas prix. Le marché est dégagé. Cependant, la correction des pertes sévères subies cet été devra passer par une normalisation durable des prix au cours des semaines à venir.
Les expériences faites en 2016 et en 2018 montrent que l’approvisionnement du marché était déjà trop important début juillet. La pression sur les prix s’accentue alors au dam des producteurs, la cause remontant aux saillies ayant eu lieu à partir de septembre. Or, voilà que le mois de septembre est déjà de retour, et avec lui la définition des quantités de production et du salaire horaire pour l’été de l’année prochaine. Que faut-il faire, sinon réduire sans plus attendre les saillies de 10 %, pour éviter que les prix ne connaissent un nouveau fiasco en 2019 ?