Contenu principal

De moins en moins d’antibiotiques chez les animaux de rente

Communiqué de presse de l’agriculture suisse du 8 novembre 2018 

Depuis un certain temps, l'agriculture suisse s'emploie à diminuer l'usage d'antibiotiques en promouvant la santé des animaux, en déployant des stratégies de sélection ciblées ou en recourant à la médecine complémentaire. Les différentes branches ont lancé toute une série de mesures et de projets. Au cours des dix dernières années, il a ainsi été possible de réduire de plus de moitié l'usage d'antibiotiques dans la détention d’animaux de rente. Ce succès doit perdurer.

La Semaine mondiale pour un bon usage des antibiotiques approche à grands pas. Objectif : réduire l’usage d’antibiotiques dans la médecine humaine et animale au moyen de campagnes de sensibilisation et d'autres mesures. Depuis leur découverte, les antibiotiques ont permis de sauver de nombreuses vies. En raison d'un usage (trop) important, les agents pathogènes finissent par présenter de plus en plus de résistance, inhibant l'action des antibiotiques. L’agriculture suisse est consciente de ce problème. C’est pourquoi elle cherche depuis un certain temps à préserver la santé des animaux de manière ciblée et à les soigner si possible sans antibiotiques. La consommation d'antibiotiques à usage vétérinaire a ainsi diminué de plus de moitié au cours des dix dernières années. Réalisé au niveau de la distribution en gros, ce relevé ne permet de tirer que des conclusions très approximatives sur la consommation d’antibiotiques. Aussi tout usage d'antibiotiques dans le secteur agricole devra-t-il être recensé dans une banque de données à partir du 1er janvier 2019. Le secteur agricole pourra ainsi continuer de réduire les antibiotiques de manière encore plus ciblée. 

Mesures d’hygiène et de prévention

Les branches de la production animale n’ont pas le temps d’attendre les premiers résultats de la nouvelle banque de données. En effet, de nombreux projets spécifiques aux différents animaux de rente sont déjà en cours. Ils ont tous en commun des mesures d’hygiène strictes pour prévenir les risques d'épidémie, avant tout chez les jeunes animaux vulnérables vivant en groupe. À elle seule, cette méthode a permis de faire en sorte que plus de 90 % des effectifs de volaille suisse n'entrent jamais en contact avec des antibiotiques. À l’heure actuelle, le programme SuisSano de la branche porcine prévoit déjà la saisie et l’évaluation de tout usage d’antibiotiques. Ainsi, les exploitations participantes peuvent améliorer de manière continue et ciblée la santé de leurs animaux en collaboration avec leur vétérinaire et réduire les antibiotiques. Il y a de cela une année, le Service Sanitaire Veaux Suisse a vu le jour. Ce service accompagne les exploitations de naissance et d’engraissement à travers des plans de prévention globaux. Sur la base de conseils de grande ampleur relatifs à la gestion des troupeaux, cette stratégie de gestion et de traitement vise à optimiser la santé des veaux. 

Sélection ciblée et médecine complémentaire

L’amélioration des capacités naturelles de résistance aux maladies rend elle aussi superflu l’usage d’antibiotiques. Dans le cas du bétail laitier, la sélection représente un levier pour accroître ces capacités. Les éleveurs bovins suisses ont décidé de suivre cette piste. Ils ont fixé une valeur d’élevage pour le caractère « résistance aux mammites », afin que les détenteurs de bétail laitier puissent travailler avec des animaux présentant des mamelles les plus saines possibles. Toujours dans le cadre du bétail laitier, les producteurs suisses de lait soutiennent Kometian, une organisation de conseils sur la médecine complémentaire, notamment sur les traitements homéopathiques dans la détention d’animaux. BioSuisse s’intéresse aussi à ce mode de traitement. En outre, pour ce qui est de l'usage d'antibiotiques dans le cadre de la production biologique, les exploitations Bourgeon doivent respecter de nouvelles prescriptions, entrées en vigueur en 2017. 

Mieux vaut prévenir que guérir

Toutes les mesures en cours visent à diminuer l'usage d'antibiotiques sur les exploitations agricoles. La régression réjouissante des quantités utilisées au cours de ces dernières années doit perdurer. Il ressort de deux entretiens menés par l'Union suisse des paysannes et femmes rurales que l'agriculture est sur la bonne voie. Dans ces deux entretiens, une vétérinaire et une paysanne travaillant avec l'homéopathie donnent des conseils pratiques. 

Les familles paysannes ont tout intérêt à contribuer au maintien de l'efficacité des antibiotiques. Si elles tombent malades, elles sont tributaires de moyens efficaces. Cette efficacité est aussi nécessaire pour soigner les animaux gravement malades en leur épargnant des souffrances inutiles. De plus, l’usage d’antibiotiques génère toujours des coûts importants, ce qui nuit à la rentabilité de la production. Le mot d’ordre est donc le suivant : la prévention vaut mieux et moins cher que les soins.

Renseignements

  • Veuillez vous adresser aux personnes de contact mentionnées dans chaque descriptif de projet ou de mesures.

Sur le même sujet

AGRISTAT Actuel
AGRISTAT Actuel AGRISTAT « Actuel » 05-17 : Évolution de l’agriculture de 2007 à 2016

12.06.17 | Le recul du nombre d’exploitations agricoles (2016 : -1,8 %) sert souvent de paramètre majeur pour mesurer l’évolution structurelle. Dans nombre de domaines, que ce soit au niveau de l’élevage ou des surfaces cultivées, l’agriculture connaît cependant une évolution bien plus rapide. Les conséquences de ces changements se reflètent également dans les chiffres des comptes économiques de l’agriculture. En y regardant de plus près, l’évolution structurelle se fait dans son ensemble à un rythme nettement plus soutenu que ce que ne laisse supposer la diminution modérée du nombre des exploitations agricoles.

Lire la suite
Prises de position Lärmschutz-Verordnung (LSV)

29.05.17 | Certaines exploitations agricoles se trouvent le long d’axes routiers. Ces exploitations sont donc directement affectées par la pollution sonore liée au trafic. Celle-ci porte atteinte à la qualité de vie des habitants ainsi qu’au bien-être animal. C’est pourquoi nous sommes d’accord avec la proposition de la motion Lombardi 15.4092 « Routes. Mesures de protection contre le bruit à partir de 2018 », adoptée par le Conseil des États le 15 mars 2016 et par le Conseil national le 12 septembre 2016, qui vise à garantir que les projets de réduction du bruit émis par les routes qui font l’objet d’une convention-programme avec la Confédération d’ici au 31 mars 2018 bénéficient de subventions fédérales même s’ils ne sont réalisés qu’après 2018. Pour le secteur agricole, il est impératif que les travaux de réalisation de ces ouvrages soient réalisés dans les meilleures conditions : l’impact sur les sur-faces agricoles, en particulier les surfaces d’assolement, doit être minimisé et la remise en état après travaux doit être qualitativement et financièrement garantie.

Lire la suite
Prises de position Änderung Zusatzmodul 8 Suisse-Bilanz

22.05.17 | Vergärungsprodukte aus Biogasanlagen haben sich in den vergangenen Jahren für die Schweizer Landwirtschaft zu einer wichtigen Nährstoffquelle entwickelt – mit steigender Bedeutung. Dank modernster Ausbringtechnik können diese Produkte heute verlustarm sowie Klima- und Bodenschonend in einer Vielzahl von landwirtschaftlichen Kulturen eingesetzt werden. Die Landwirtschaft ist bestrebt, die Effizienzsteigerung bei der Stickstoffdüngung weiter voranzutreiben. Dazu braucht sie aber Rahmenbedingungen, welche fachlich und agronomisch nachvollziehbar sind. Die oben gemachten Ausführungen zeigen hingegen eindeutig auf, dass für Einführung eines strengeren N- Ausnützungsgrades die wissenschaftliche Begründung fehlt und die herrschenden Praxisbedingungen sowie nicht beeinflussbare Umweltfaktoren ignoriert werden. Bereits heute ist der Stickstoff-Einsatz auf Grund sehr tief angesetzter Pflanzenbedarfs- und Ertragsnormen (GRUD) stark limitiert.

Lire la suite
AGRISTAT Actuel
AGRISTAT Actuel AGRISTAT « Actuel » 04-17 : Bilan fourrager 2015

10.05.17 | En 2015, les aliments fourragers disponibles, à savoir 8 479 000 tonnes de matière sèche, ont reculé de 0,9 % par rapport à l’année précédente. Les aliments concentrés représentent la plus grande partie des fourrages commercialisables, avec 1 905 000 tonnes disponibles dans l’année sous revue. Les produits non marchands sont des fourrages de base, dont la quasi-totalité est destinée à l’alimentation du bétail consommant du fourrage grossier. En 2015, 6 574 000 tonnes d’aliments fourragers, soit 77,5 % du total consommé, entraient dans cette catégorie. La part de la production indigène du fourrage disponible total, se montant à 85,4 %, a affiché une légère diminution. Les récoltes de l’année précédente, supérieures à la moyenne, n’ont pu être égalées. C’est pourquoi les quantités de produits des champset de sous-produits disponibles pour l’affouragement ont été moindres. Ce déficit a été compensé par des importations supplémentaires et en partie par la réduction du cheptel.

Lire la suite
AGRISTAT Actuel
AGRISTAT Actuel AGRISTAT « Actuel » 03-17 : Statistique définitive du bétail de boucherie 2016

10.04.17 | En 2016, les abattages de taureaux, de boeufs, de génisses, de moutons et de chèvres ont augmenté par rapport à l’année précédente. En revanche, ils ont diminué dans le cas des vaches, des porcs et des équidés. Les poids morts se révèlent plus importants dans toutes les catégories, à l’exception des chèvres et des équidés. La production de viande a ainsi progressé dans le cas du gros bétail (+2,7 %) et des moutons (+7,1 %). En revanche, elle a reculé dans le cas des veaux (-1,6 %), des porcs (-1,1 %), des chèvres (-11,5 %) et des équidés (-5,0 %). Une fois de plus, la production de viande de volaille enregistre une nette hausse : +3,2 % pour les poulets de chair et +14,2 % pour les dindes.

Lire la suite
AGRISTAT Actuel
AGRISTAT Actuel AGRISTAT « Actuel » 02-17 : La surface céréalière en Suisse

10.03.17 | La surface céréalière peut être représentée de différentes manières selon le point de vue adopté, qu’il s’agisse des espèces cultivées ou de l’utilisation des céréales. Des différences existent aussi entre les surfaces ensemencées et récoltées. L’examen de plusieurs variantes des statistiques des surfaces fait ressortir une très légère hausse de la surface de céréales fourragères ces deux dernières années. Il n’est toutefois pas possible de juger s’il s’agit là d’une variation temporaire ou d’une tendance durable.

Lire la suite
AGRISTAT Actuel
AGRISTAT Actuel AGRISTAT « Actuel » 01-17 : Rétrospective 2016

10.02.17 | Pour la première fois depuis plusieurs années, la surface de céréales fourragères a connu une nette extension en 2016. Les surfaces en colza et en betteraves sucrières ont diminué. La production de viande de bœuf a augmenté au détriment de la viande de veau. La production d’œufs et de viande de volaille a aussi enregistré une nouvelle hausse. Ce sont la production de viande et les cultures spéciales qui ont permis de compenser les résultats décevants dans l’économie laitière et la culture des champs.

Lire la suite