Note de la semaine

L’Office fédéral de la statistique a publié ses estimations du revenu sectoriel agricole pour 2019. Il en ressort une nouvelle progression positive du revenu sectoriel agricole qui reste malgré tout insuffisante vis-à-vis du reste de l’économie. Par ailleurs, l’augmentation de la valeur totale de l’agriculture suisse a été en partie contrebalancée par la hausse des coûts de production. Ces derniers se chiffreraient à 10,8 milliards de francs, soit une augmentation de 2,2 % vis-à-vis de 2018. Ceci serait problématique lors d’une mauvaise année climatique puisque la valeur de production diminuerait mais pas les coûts de production élevés. Enfin, il faut noter l’énorme effort réalisé par l’agriculture en matière de productivité du travail puisque celle-ci a augmenté de 50 % durant les dernières vingt années !

Forum public de l‘OMC

Comme chaque année, le forum public de l’OMC a réuni à Genève quelques 2'000 représentants de l’économie, des ONG, du monde diplomatique et des organisations internationales pour suivre une centaine de séminaires et débats. De nombreuses organisations agricoles y ont aussi pris part et ont pu donner leur avis dans le cadre du débat récurrent sur la réduction des soutiens et des subventions. La manière d’y arriver a notamment montré la diversité des avis. D’autres thématiques, comme les demandes des consommateurs ou le bien-être animal, ont également été abordées. Ainsi, en collaboration avec les Canadiens et les Norvégiens, l’USP a mis sur pied un débat consacré aux types de produits souhaités par les générations futures ainsi que la façon pour l’agriculture de remplir ces vœux.

Rencontre avec AgriAnalyse Norway

Un groupe de chercheurs norvégiens, qui s’occupe de questions liées à la politique agricole, a rendu visite à l’USP. Un état des lieux actuel et futur de la politique agricole suisse a été effectué ainsi qu’une discussion sur les mesures en lien avec le climat. Le revenu agricole, la numérisation, les soutiens aux exploitations ainsi que les tendances de consommation ont également été abordé. Il en ressort que les préoccupations de l’agriculture norvégienne sont très similaires aux nôtres.

Durabilité dans l’importation des fourrages

L’USP est en train d’analyser les importations de fourrages sous l’angle de la durabilité. Les quantités ainsi que la provenance sont, à ce sujet, centrales et il faut noter une évolution réjouissante. Ainsi, par exemple, les importations d’huile de palme pour l’alimentation animale sont passées de 7'000 tonnes en 2013 à 900 tonnes en 2018.

Statistique de la semaine

Lors des 20 dernières années, la première sortie au pâturage des bovins au printemps intervient en moyenne toujours plus tôt, d’environ un jour tous les trois ans. Si cela est dû au réchauffement climatique ou à un changement des pratiques agricoles cela ne peut pas être complétement tranché puisque le passage à l’affouragement d’hiver intervient également toujours plus tôt en automne, également au rythme d’environ un jour tous les trois ans. Ceci semble être lié à l’augmentation de la performance des bêtes et à la volonté de ne pas connaître de pénalisation des rendements en fin de période de végétation. Le changement climatique n’a donc jusqu’à maintenant pas eu comme conséquence de prolonger la période de pâture.