Contenu principal

Lancement de la campagne romande pour la révision de la loi sur la chasse améliorant la protection du castor et du lynx

Communiqué de presse de l’Union suisse des paysans du 20 août 2020

Les partisans romands en faveur de la révision de la loi fédérale sur la chasse, la protection des mammifères et des oiseaux sauvages ont convié la presse ce matin pour présenter leurs arguments. Ils ont notamment rappelé qu’il s’agit d’un projet équilibré permettant de moderniser l’encadrement de la pratique de la chasse tout en clarifiant les règles de régulation et de protection de la faune sauvage et des prédateurs.

A l’invitation du bureau romand de campagne « OUI à une loi sur la chasse prévoyante », des parlementaires fédéraux issus d’une partie des partis soutenant le texte (PBD, PDC, PLR et UDC) ainsi que des représentants d’AGORA, de Diana romande et du SAB ont présenté ce matin les améliorations amenées par la révision de la loi sur la chasse dont la mouture actuelle date des années 80. Ils ont rappelé que cette révision découle de la motion Engler qui avait été également acceptée par les milieux référendaires et que la situation de certaines espèces protégées avait fortement évolué en 35 ans, causant des problèmes aux activités humaines, notamment à l’agriculture, à la sylviculture et à la pêche.

Présidente du SAB, la Conseillère nationale Christine Bulliard-Marbach a évoqué les différentes attaques de loups qui ont rythmé l’été et a rappelé que « la loi révisée sur la chasse représente un compromis équilibré qui doit aider les régions qui doivent faire face à la présence du loup, à mieux gérer cette situation. »

Répondant aux arguments des référendaires, le Conseiller national Jean-Pierre Grin-Hofmann, également agriculteur, a pour sa part regretté les arguments fallacieux utilisés par les opposants et rapporté que « C’est une loi de protection, qui exclut notamment la régulation des populations de lynx, de castors, de hérons cendrés et de harles bièvres. Elle limite encore le nombre d’espèces de canards pouvant encore être chassés qui passent de quinze à trois. » Il a ajouté qu’une « régulation modérée pratiquée avec anticipation contribue d’une part à prévenir les dommages et à conserver la crainte naturelle de l’animal face aux humains. Elle veille donc à la bonne cohabitation entre l’être humain et les animaux. »

Pascal Pittet, Président de Diana Romande, a présenté la position des chasseurs qui considèrent que cette nouvelle loi sera non seulement équilibrée mais aussi exigeante puisqu’elle renforce la formation de base, tout comme la formation continue, en obligeant les chasseurs à attester régulièrement la sûreté de leurs tirs. La recherche de gibier blessé devient également obligatoire au niveau national. Il a également regretté la campagne de désinformation menée par les opposants alors que les textes vont véritablement dans le sens de plus de protection de la nature, précisant que « la chasse au trophée du tétras lyre n’existe pas en suisse et que le fédéralisme n’entraînera pas de gestion disparate et incohérente de la faune sauvage. »

Bernard Leuenberger, Président d’AGORA, a pour sa part cité une étude du bureau AgriGroupe Sàrl concernant les coûts liés à la présence du loup. « Elle a fait ressortir un total des coûts directs et indirects d’environ 20 millions de francs par année à charge des collectivités publiques et des exploitants, dont plus de 7 millions de francs pour la Confédération et 13 pour les cantons. » Il a également rappelé l’importance toute particulière accordée par les familles paysannes au bien-être de leurs animaux de rente et que les agriculteurs souhaitent donc que leurs bêtes ne souffrent pas et qu’il soit possible de les protéger. En conclusion de la conférence de presse, les partisans romands de la révision de la loi sur la chasse ont encouragé les citoyennes et les citoyens à soutenir le texte le 27 septembre prochain et ont rappelé les points suivants :

  • Seules 3 espèces parmi plus de 250 espèces protégées peuvent être régulées.
  • Le Parlement a explicitement refusé que les animaux protégés comme le castor, le lynx, le héron cendré et le harle bièvre soient classés parmi les espèces chassables.
  • La protection des espèces est favorisée avec un soutien financier important de la Confédération.
  • La nouvelle loi ne prévoit pas les tirs sélectifs comme intervention prioritaire, mais intensifie le financement des mesures de prévention et des mesures d’indemnisation permettant de minimiser les conflits avec le loup.
  • Les corridors faunistiques, absolument nécessaires, sont enfin garantis.
  • La protection de la nature et des animaux est clairement renforcée.

informations complémentaires : 

Renseignements :

  • Christine Bulliard-Marbach, Conseillère nationale, Présidente du SAB, 079/449.05.69
  • Jean-Pierre Grin-Hofmann, Conseiller national, 079/548.85.74
  • Pascal Pittet, Président de Diana Romande, 079/251.63.92
  • Bernard Leuenberger, Président d’AGORA, 079/215.43.65
  • Loïc Bardet, Directeur d’AGORA, 079/718.01.88

Renseignements

Sur le même sujet

Communiqués de presse
Communiqués de presse Plus de 2’200 tonnes de plastiques agricoles collectées

13.03.24 | Mars 2024 - Un monitoring officiel le confirme: le système de recyclage des plastiques agricoles, ERDE Suisse, a collecté un total de 2’200 tonnes de plastiques en 2023. Cela représente une augmentation significative par rapport à l'année 2022, au cours de laquelle 1’800 tonnes de plastiques agricoles avaient été collectées.

Lire la suite
Communiqués de presse
Communiqués de presse digiFLUX: impossible à mettre en œuvre en l'état

12.03.24 | L'initiative parlementaire 19.475 prévoit une obligation de communication concernant les produits phytosanitaires et les éléments fertilisants. Elle crée la transparence sur le recours aux produits phytosanitaires dans l’agriculture et les autres secteurs également. La mise en œuvre pratique - telle qu'elle est actuellement envisagée avec digiFLUX - est toutefois inutilement coûteuse et compliquée. Des adaptations fondamentales sont nécessaires.

Lire la suite
Communiqués de presse
Communiqués de presse Le Conseil des Etats souhaite renforcer la promotion des vins suisses

12.03.24 | La chambre haute donne un signal fort en reconnaissant la nécessité d’augmenter les moyens destinés à la promotion des vins suisses à 9 millions par année. Une lutte à armes égales face à la concurrence européenne et leur dizaine de millions d'euros engagés sur le marché suisse est essentielle. Autre avancée positive pour la branche, l’introduction d’une réserve climatique pour les vins suisses est saluée.

Lire la suite
Communiqués de presse
Communiqués de presse Des attentes claires pour la politique agricole 2030

08.03.24 | En novembre 2023, l’Union suisse des paysans a mené une enquête auprès des exploitations. L’objectif était de recueillir leurs projets d’avenir et leurs attentes concrètes concernant la prochaine politique agricole. L’évaluation montre que les cheffes et chefs d’exploitation voient quatre grands champs d’action : il faut reprioriser la production alimentaire, renforcer sa valeur ajoutée, réduire les charges administratives et stabiliser le cadre légal.

Lire la suite
Communiqués de presse
Communiqués de presse Nos besoins en tant que jeunes agricultrices et jeunes agriculteurs

05.03.24 | La prochaine politique agricole entrera en vigueur en 2030. À ce moment-là, 40 % des cheffes et chefs d’exploitation actuels seront partis à la retraite. Ce seront donc les jeunes agricultrices et agriculteurs qui mettront en œuvre les décisions prises aujourd’hui.

Lire la suite
Communiqués de presse
Communiqués de presse Pas de dépenses au détriment de l’agriculture !

03.03.24 | Le peuple suisse a approuvé la 13e rente AVS pour toutes et tous. Il accepte ainsi des dépenses annuelles supplémentaires pour le premier pilier de l’ordre de 4 à 5 milliards de francs, dont le financement reste totalement ouvert.

Lire la suite
Communiqués de presse
Communiqués de presse Un premier pas tardif pour améliorer la situation

01.03.24 | Aujourd’hui, l’Interprofession du lait a décidé d’augmenter le prix indicatif du lait de trois centimes, mais seulement à partir du troisième trimestre. L’Union suisse des paysans (USP) reconnaît qu’il s’agit là d’un premier pas. Les transformateurs et les distributeurs ont compris la gravité de la situation, dans la mesure où aucune amélioration n’était susceptible d’attiser la frustration de la base paysanne.

Lire la suite
Prises de position Finanzierung von Gebäudeschäden bei Erdbeben

27.02.24 | Stellungnahme des Schweizer Bauernverbands zur Finanzierung von Gebäudeschäden bei Erdbeben.

Lire la suite