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Vers le maintien des droits de douane sur les produits industriels

Communiqué de presse de l'Union suisse des paysans du 25 février 2020

La Commission de l’économie et des redevances du Conseil national a procédé à l’examen de la suppression des droits de douane sur les produits industriels proposée par le Conseil fédéral. Les membres de la commission se sont opposés aux plans et ont décidé de ne pas entrer en matière sur le message. L’Union suisse des paysans (USP) salue cette décision. Elle s’était aussi prononcée contre l’abandon de ces droits lors de la consultation. La réduction des droits de douane sans contrepartie aurait représenté une erreur stratégique : la Suisse se serait ainsi privée d’un atout important pour les prochaines négociations d’accords de libre-échange. Par ailleurs, la suppression de ces droits aurait creusé un trou de 540 millions de francs dans la caisse de la Confédération. Cet argent aurait manqué à la Confédération, qui aurait dû économiser ailleurs. Les expériences tirées de divers accords de libre-échange montrent également que les réductions des droits de douane permettent avant tout au commerce d’accroître ses marges, mais qu’elles ne font pas baisser les prix à la consommation. Ces derniers sont fixés plutôt en fonction du pouvoir d’achat que des prix effectifs à l’importation.

Renseignements

Markus Ritter

Markus Ritter

Président de l'Union suisse des paysans
Conseiller national

Téléphone 079 300 56 93
EMail markus.ritter@parl.ch

Beat Röösli

Beat Röösli

Union Suisse des Paysans
Responsable Relations internationales

Téléphone 079 768 05 45
EMail beat.roeoesli@sbv-usp.ch

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La baisse du prix du lait sert-elle à accroître les marges ?

05.07.19 | Il est incompréhensible que les entreprises les mieux positionnées sur le marché suisse veuillent faire passer coûte que coûte des baisses de prix du lait à l’approche de la période de faible production, alors que tous les principaux indicateurs de marché laissent entrevoir une stabilité ou une évolution positive. Bien des éléments donnent à penser que les acheteurs procèdent ici à une augmentation sans détour de leurs marges sur le dos des producteurs de lait. L’Union suisse des paysans et les Producteurs Suisses de Lait condamnent cette façon de faire. Les deux organisations exigent très clairement une hausse de 3 centimes du prix du lait pour rémunérer les prestations supplémentaires du « Tapis vert ».

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Agristat « Actuel » 05-19 : Bilan alimentaire 2007-2017

13.06.19 | La consommation d’énergie alimentaire par habitant a reculé de 0,5 % par an dans l’ensemble entre 2007 et 2017. Il existe toutefois certains groupes de denrées alimentaires qui affichent une hausse de la consommation, comme les légumes à cosse, les noix, les graisses et huiles végétales, les oléagineux et les oeufs. La production indigène dispose d’une marge de progression.

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Commentaire de marché Une certaine retenue est de mise

07.06.19 | À un prix de 4 fr. 50 pour les porcs, éleveurs et engraisseurs s’en sortent, alors qu’un prix de 4 fr. 00 le kg PM permettrait de couvrir les charges spécifiques, hors salaire calculé. La dernière fois que les porcs coûtaient 4 fr. 50 remonte à 2014. À l’heure actuelle, le prix d’un goret tourne autour de 180 francs, si bien que les engraisseurs devront obtenir un prix semblable dans quinze semaines, c’est-à-dire cet automne. Fort heureusement, l’offre en gorets n’augmente pas malgré une demande soutenue. L’approvisionnement indigène ne doit pas dépasser 92 %, il s'agit là de la condition sine qua non pour que les détenteurs de porcs puissent produire de façon rentable pendant une période prolongée. Les semaines avec moins de jours d'abattage, comme à Noël ou à Pâques, la baisse de la production indigène contribue à éviter des accumulations. Cela ne fonctionne cependant que si la production indigène n’excède pas 92 %. Outre l’approvisionnement du marché, ce sont les libérations d’importation qui requièrent de se montrer prévoyant et de tenir compte du marché. Il y a assez de places d’engraissement à l’heure actuelle, les places excédentaires ne devraient pas pousser les éleveurs à accroître la production. En effet, la production progresse encore, alors que la consommation poursuit toujours son recul. Les ventes d'aloyaux peinent à décoller comme souhaité ces jours-ci. Des bonnes ventes de viande de grillade dans les semaines à venir feront du bien au marché tout entier.

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Commentaire de marché Les veaux descendent à 12 fr. 80

17.05.19 | C’est maintenant, entre Pâques et Pentecôte, que le marché des veaux subit un ralentissement considérable. La semaine dernière, le prix de reprise des abattoirs se situait en moyenne 28 centimes au-dessous de la cote hebdomadaire de Proviande. Avec 12 fr. 92 le kilo poids mort payés pour les veaux AQ de classe T3 au lieu du prix hebdomadaire de 13 fr. 20, l’engraissement des veaux n’est plus rentable. Les prix indicatifs des veaux maigres augmentent de 30 centimes le kilo poids vif et, en même temps, les prix hebdomadaires de Proviande baissent de 40 centimes à 12 fr. 80 pour les animaux de classe T3 livrés à l’abattoir. Malgré les 600 tonnes de viande de veau placées en chambre de congélation, la demande reste faible. Une nouvelle action de stockage avec des contributions de Proviande n’aura pas lieu, car les crédits à cet effet sont épuisés. Les engraisseurs de veaux vont au-devant de temps difficiles. Ils ont pourtant fait tout leur possible pour améliorer la qualité. En raison de l’utilisation accrue des races entièrement bouchères, les poids morts augmentent, et il y a davantage de veaux dans les classes de charnure supérieures C et H. La moitié de la viande de veau est destinée au secteur de la restauration. Cette dernière veut certes de la viande de qualité, mais elle se montre sensible au prix. L’abondance de l’offre pèse sur le marché à l’heure actuelle ; la situation ne devrait s’améliorer que vers Pentecôte (9 juin) et après la montée à l’alpage.

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13.05.19 | En 2017, les aliments fourragers disponibles ont connu une hausse de 1,1 % par rapport à l’année précédente, rejoignant les 8 507 061 tonnes de matière sèche. La quantité disponible de fourrages commercialisables, principalement des aliments concentrés, était de 1 998 464 tonnes. De par leur quantité de 6 508 597 tonnes, les fourrages non commercialisables représentaient 76,5 % de la consommation. Les herbivores sont presque les seuls à manger des fourrages non commercialisables. En 2017, la part totale de la production indigène des fourrages disponibles s’est inscrite en hausse, atteignant 85,2 %, contre 84,2 % en 2016. Les bons rendements des cultures de

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Commentaire de marché Poudre de lait écrémé : les stocks sont pulvérisés

10.05.19 | Sur le marché européen du lait, la fonte quasi totale des stocks de poudre de lait écrémé, réputés pour leur impact baissier sur le prix du lait, est passée presque inaperçue. Si ces stocks totalisaient encore 377 000 tonnes en janvier 2018, ils n’en affichaient plus que 4000 en février 2019, soit une quantité de loin moins importante. En Europe, les prix de la poudre de lait écrémé sont passés du plus bas catastrophique de 1700 dollars FOB par tonne (chargée pour le transport) en avril 2018 à 2450 dollars. Or, les producteurs espèrent que ce prix continuera d’augmenter, car il n’est pas encore suffisant. Le prix du beurre européen a lui aussi connu une hausse, passant à 5400 dollars par tonne en avril, soit 800 dollars de plus qu’en janvier. Au cours des deux premiers mois de 2019, la production européenne de lait a reculé de 0,7 %. En raison de la sécheresse qu’elle a connue entre mars et avril, la Nouvelle-Zélande s’attend également à une baisse. La demande en produits laitiers augmente dans le monde entier. Ce constat est réjouissant pour les producteurs suisses, puisque 20 % des quantités de lait suisse se voient exportées. Entre 2019 et novembre 2020, l’institut allemand ife de Kiel signale des prix à la hausse pour le lait, le beure et la poudre de lait écrémé. En raison de la fluctuation des taux de change, il n’est pas certain que cette hausse concernera aussi les prix du lait suisse. Quoi qu’il en soit, le supplément de 3 centimes par kilo de lait de centrale A prévu dans le cadre du programme Tapis vert est assuré dès septembre.

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Commentaire de marché Agneaux : la qualité est importante

03.05.19 | Après être resté figé à 11 fr. 10 des mois durant, le prix des agneaux bouge enfin sur le marché. Les troupeaux transhumants ont pu profiter du beau temps l’hiver passé. De nombreux animaux présentant un excellent degré de finition sont sortis du troupeau pour l’abattoir à la fin de l’hiver. Malgré des disponibilités plus abondantes, les prix n’ont pas baissé pendant cette période. Les activités des acheteurs sont très appréciées des producteurs. Le recul du nombre d’animaux apportés sur les marchés publics et la demande soutenue ont mené à une hausse de 30 ct. le kilo poids mort à 11 fr. 60 pour les agneaux de classe T3 à partir du 29 avril. Le prix des brebis de réforme n’a pas augmenté en raison de l’accumulation qui s’est produite ces derniers temps. Il faut espérer que ces brebis seront bientôt valorisées et que le prix des ovins plus âgés augmentera. Il apparaît très clairement que les agneaux et les moutons sont très prisés à l’approche des jours fériés musulmans en Suisse. Il faudra écouler des agneaux en permanence pendant les semaines à venir. La qualité demeure essentielle, les carcasses devraient présenter une classe de tissu gras 3. Les consommateurs qui achètent un produit de qualité en magasin font de la publicité pour la viande d’agneau suisse et en rachèteront à coup sûr. Peppino Beffa, président de la Fédération suisse d’élevage ovin

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Commentaire de marché Plus de vaches allaitantes que jamais

26.04.19 | Le cheptel bovin diminue : telle est la tendance qui ressort de la dernière évaluation de la Banque de données sur le trafic des animaux (BDTA) qu’a effectuée Agristat fin mars. Néanmoins, il ne fait aucun doute que ce recul ne concerne que les vaches laitières. Au 31 mars 2019, celles-ci étaient 553 138 à figurer dans la BDTA, soit quelque 6000 têtes en moins que l’année d’avant. Le nombre des « autres vaches », en premier lieu des vaches allaitantes, s’est quant à lui établi à 130 625, soit environ 2900 animaux en plus. Pour les vaches allaitantes, il s’agit là d’un nouveau plus haut. Les vêlages augmentent eux aussi : à l’heure actuelle, une vache met bas bien plus d’une fois par année. Les raisons de cette évolution pourraient découler de l’amélioration de la gestion des troupeaux ainsi que du fourrage de meilleure qualité. Quiconque désire des performances laitières et carnées élevées doit nourrir ses animaux du meilleur fourrage qui soit. En 2018, les fourrages ont certes connu la pénurie, mais ils étaient aussi de bien meilleure qualité que ceux de l’année pluvieuse de 2016. Selon les chiffres de la BDTA, le nombre de bovins a augmenté de manière significative en l’espace d’une année. Il se pourrait que le recul du nombre de veaux d’engrais y soit pour quelque chose (diminution de 5,5 % des abattages au premier trimestre de 2019). En effet, plus les jeunes bovins sont nombreux à partir dans un atelier d’engraissement de gros bétail plutôt que de veaux, plus ils sont pris en compte longtemps dans le cheptel, et donc dans les chiffres de la BDTA.

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