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À un prix de 4 fr. 50 pour les porcs, éleveurs et engraisseurs s’en sortent, alors qu’un prix de 4 fr. 00 le kg PM permettrait de couvrir les charges spécifiques, hors salaire calculé. La dernière fois que les porcs coûtaient 4 fr. 50 remonte à 2014. À l’heure actuelle, le prix d’un goret tourne autour de 180 francs, si bien que les engraisseurs devront obtenir un prix semblable dans quinze semaines, c’est-à-dire cet automne. Fort heureusement, l’offre en gorets n’augmente pas malgré une demande soutenue. L’approvisionnement indigène ne doit pas dépasser 92 %, il s'agit là de la condition sine qua non pour que les détenteurs de porcs puissent produire de façon rentable pendant une période prolongée. Les semaines avec moins de jours d'abattage, comme à Noël ou à Pâques, la baisse de la production indigène contribue à éviter des accumulations. Cela ne fonctionne cependant que si la production indigène n’excède pas 92 %.
Outre l’approvisionnement du marché, ce sont les libérations d’importation qui requièrent de se montrer prévoyant et de tenir compte du marché. Il y a assez de places d’engraissement à l’heure actuelle, les places excédentaires ne devraient pas pousser les éleveurs à accroître la production. En effet, la production progresse encore, alors que la consommation poursuit toujours son recul. Les ventes d'aloyaux peinent à décoller comme souhaité ces jours-ci. Des bonnes ventes de viande de grillade dans les semaines à venir feront du bien au marché tout entier.