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En cette fin d’automne 2018, le marché de la viande d'agneau reflète bien la tension qui règne sur le marché depuis quelques mois déjà. Ni les agneaux d’alpage, ni d’autres actions visant à désengorger le marché n’ont permis de réduire le nombre d'agneaux de boucherie de différentes qualités. Le début de la saison de la chasse a exercé une nouvelle pression sur les prix. Les 11 fr. 10 le kg poids mort (PM) auxquels s’échangent les animaux de classe T3 reflètent parfaitement la situation du marché de cette mi-novembre. Les statistiques de 2018 sur l’abattage des moutons montrent que la production de viande de mouton et d'agneau est plus importante de 13,7 % par rapport à la même période lors des années précédentes.
Il serait souhaitable que le commerce fasse preuve de souplesse en mettant en œuvre d'autres mesures de décongestion. Les actions dont tout le monde parle ces temps-ci sur la viande importée me donnent à réfléchir. À n’en pas douter, le prix actuel de 11 fr. 10 le kg PM auquel se vendent les agneaux de classe T3 livrés à l’abattoir ou sur le marché constitue la dernière limite psychologique pour les producteurs. J’en appelle donc aux transformateurs et aux commerçants pour se montrer fiables et pour endosser leurs responsabilités. Il est tout autant difficile d'écouler les agneaux de pâturage que les moutons de quatre pelles et plus (SM 4-8). Dans les régions où sont censés paître des troupeaux transhumants, les réserves de fourrage qui permettraient de terminer l’engraissement des agneaux de pâturage font défaut.