L’anglicisme « littering » désigne le fait de jeter ou d’abandonner des déchets par négligence hors des endroits prévus à cet effet. Malheureusement, de plus en plus de gens se débarrassent n’importe où d’emballages d’aliments ou de boissons et de paquets de cigarettes vides, que ce soit lors d’une balade dans la nature ou par la fenêtre de leur véhicule. Par conséquent, les familles paysannes consacrent toujours plus de temps au ramassage des détritus abandonnés le long des chemins et des routes. Le temps étant de l’argent, les déchets sauvages sont un facteur de coût.
Dangereux pour les animaux et les machines
La situation devient critique lorsque des déchets finissent dans les prés et les champs qui donnent du fourrage pour les animaux : d’une part, les déchets restent souvent dissimulés dans l’herbe haute et, d’autre part, la récolte des fourrages est aujourd’hui mécanisée. Cela veut dire qu’une machine fauche et hache l’herbe qui sera ensuite ensilée et conservée pour l’hiver. Les corps étrangers solides, comme les canettes en aluminium ou les bouteilles en plastique, mais aussi des clous ou des objets métalliques perdus ou abandonnés, sont broyés en petits morceaux acérés et dangereux ou nuisibles, qui finiront dans l’estomac des animaux. Les animaux souffrent de lésions internes, d’infections et de douleurs. Ils cessent de manger, maigrissent et peuvent, au pire, trouver la mort. Parfois, une opération onéreuse (plusieurs milliers de francs) aux frais des familles paysannes permet d’éviter la mort de l’animal. Des corps étrangers solides et rigides peuvent en outre endommager les machines, leur réparation engendrant aussi des coûts importants. Enfin, les mégots de cigarette et les crottes de chien qui se retrouvent dans l’herbe destinée à l’affouragement du bétail présentent un risque sanitaire non négligeable.