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Il reste moins de 100 jours !
Nous voterons sur l’initiative biodiversité le 22 septembre prochain, soit dans 94 jours. Cette initiative revêt une très grande importance pour l’agriculture. En cas d’acceptation, il faudra réserver de très vastes surfaces supplémentaires à la biodiversité. Si le texte de l’initiative est formulé de manière plutôt ouverte, les organisations de protection de l’environnement à l’origine de l’initiative ont quant à elles déclaré leur objectif de manière totalement univoque : réserver 30 % du territoire national à la biodiversité. En parallèle, elles affirment que seuls 8 % du territoire sont aujourd’hui suffisamment protégés. Une acceptation de l’initiative nécessitera donc de déclasser 22 % supplémentaires, soit près de 900 000 hectares ou la superficie des cantons de Vaud et Berne réunis.
Néanmoins, l’acceptation de l’initiative ne concernera pas que l’agriculture. La filière du bois se retrouvera elle aussi massivement restreinte. Le tourisme, pour qui il ne sera guère possible de construire davantage d’infrastructures, sera également touché. Sans oublier le secteur de l’énergie, qui ne pourra plus agrandir les barrages ou construire d’éoliennes. Dans l’ensemble, le développement des zones rurales sera largement freiné. Ces régions deviendront un grand musée à ciel ouvert. Par ailleurs, il nous faudra importer davantage de nourriture, de bois et d’électricité pour couvrir nos besoins, sans doute de régions du monde où l’écologie compte beaucoup moins qu’en Suisse. L’initiative biodiversité suit donc la logique « loin des yeux, loin du cœur ».
À présent, mettons à profit les quelque 100 jours qui nous restent pour exposer les raisons de dire NON. Nous devons montrer que la biodiversité est importante et que nous faisons déjà beaucoup en sa faveur. Il s’agit en particulier de présenter les répercussions extrêmes de l’initiative pour entraîner son rejet. Par conséquent, nous devons faire en sorte que les cercles qui nous sont favorables se rendent effectivement aux urnes et votent NON. À cet effet, la mobilisation est nécessaire !
Les paysannes et les paysans sont les ambassadrices et ambassadeurs les plus crédibles pour défendre les intérêts de l’agriculture. Merci de votre soutien et de nous éviter de mauvaises surprises.
Martin Rufer
Directeur de l'Union suisse des paysans
Téléphone 078 803 45 54
E-Mail martin.rufer@sbv-usp.ch